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Résolutions du Conseil National du 26/06/2008

La vie de  la Nation est prisonnière de  la stratégie de la rumeur et de la manœuvre.

 Le RCD a tenu son Conseil National ordinaire le 26 juin 2008 à Alger. Il a procédé à l’évaluation de la situation politique nationale et internationale. Le Conseil National a également pris connaissance des communications de  Messieurs – Rabah Boucetta, secrétaire national chargé de l’organique -Mohammed Khendek, secrétaire national chargé de la communication, -Abdelkader Groucene, secrétaire national chargé des Elections et des élus, – et Tahar Besbes, vice-président du Groupe parlementaire.     S’agissant de la situation nationale, le RCD observe que la vie de la Nation est prisonnière de  la stratégie de la rumeur et de la manœuvre. Depuis deux ans, le pouvoir souffle le chaud et le froid, sur la révision éventuelle de la Constitution en vue de soumettre la Loi fondamentale du pays aux besoins et capacités de l’actuel Chef  de  l’état.    Après avoir déclaré publiquement que la révision de la Constitution n’était ni une nécessité ni une priorité, des partis de la coalition gouvernementale font volte- face pour s’aligner sur la position du clan préconisant une adaptation permettant  le prolongement du mandat présidentiel.

C’est sur fond d’affrontements claniques que survient le limogeage du chef du gouvernement et son remplacement par un responsable qui a déjà occupé cette fonction à deux reprises.

Sans avoir donné de bilan, ni de justifications politiques au peuple, l’Algérie se voit proposer, dans l’opacité la plus totale et à la veille de la saison estivale, un Chef de gouvernement qui devra, par ailleurs,  composer avec le même exécutif.

Pendant ce temps, la situation sociale subit une dégradation dont la rapidité n’a d’égale que l’ascension vertigineuse du prix du baril du pétrole. Pour faire diversion, le gouvernement donne en pâture la minorité chrétienne violant la Constitution et reniant les traditions de tolérance de notre peuple.

Faute de vision  et d’une méthode de gouvernance transparente et contrôlable, la nébuleuse intégriste, profitant du discrédit du pouvoir et de l’instabilité institutionnelle, prolonge chaque jour ses tentacules et développe ses nuisances dans notre pays, devenu la plaque tournante du terrorisme international et de l’émigration sauvage.

Au lieu de répondre au désarroi d’une jeunesse réduite à s’exprimer par l’émeute ou à fuir le pays dans un exil suicidaire, le pouvoir autiste s’emploie à développer ses instruments de répression.

Au lieu de traiter avec les syndicats autonomes, représentants légitimes de segments du monde du travail de plus en plus large, les dirigeants s’obstinent à entretenir une UGTA défaite, discréditée et hors d’époque.

Sur le plan économique, le RCD, constate et dénonce une dérive prédatrice qui hypothèque le développement du pays sur le  moyen et long terme.

La conjonction du recyclage de l’argent drainé par le terrorisme et les accumulations maffieuses des potentats du régime sont relayées par des connexions internationales  aux conséquences économiques et financières dévastatrices.

En effet, les annonces d’arrivée de capitaux et d’investissements moyens orientaux se traduisent généralement par le recours aux emprunts auprès de banques publiques dont la finalité est l’expatriation des bénéfices au détriment du développement national. 

Le citoyen attend de la transparence dans la gestion des affaires publiques.

Le peuple, lassé par les manœuvres, exige des responsables qu’ils annoncent leur programme et qu’ils rendent des comptes à la fin de leur mission.

La Nation a besoin de légitimité pour ses institutions et non de manipulation de   Constitution.

La fuite en avant actuelle et la confusion qui la caractérise ne feront qu’aggraver une situation déjà préoccupante à tous égards.

Instabilité institutionnelle, régression sociale, corruption généralisée, activité économique dominée par le bazar, fuite des capitaux et persécution des minorités religieuses signent l’impasse algérienne.

Partenaires et observateurs étrangers s’interrogent sur l’issue et les  conséquences nationales et régionales de cette dérive.

Exil des cadres, naufrage de la jeunesse, dilapidation de la richesse matérielle du pays, repli sur soi, minent le devenir du pays et perturbe notre environnement géostratégique.

L’absence de décision, aggravée par les rivalités claniques, handicape la présence et l’influence de notre pays sur la scène régionale.

Donner comme partenaire enthousiaste dés l’annonce de l’Union pour la Méditerranée , l’Algérie, une fois de plus, se singularise par une démarche qui alterne disponibilité, rejet et chantage pendant que nos voisins de la rive sud se positionnent en vue d’obtenir des responsabilités privilégiées dans la future organisation.

Pour sa part, le RCD, soucieux de la stabilité, de la cohésion et de la prospérité  de
la Nation maintient son cap stratégique. Il est temps que chacun définisse son  positionnement et assume ses engagements.

Les appétits de pouvoir, les intérêts du régime et l’alternative au système ne sauraient se confondre.

S’opposer à la levée de la limitation des mandats ne dispense pas les acteurs politiques et sociaux, acquis au changement, de s’engager en faveur d’une surveillance internationale massive et qualifiée des futures élections pour permettre au peuple algérien de désigner librement ses représentants.

Les fraudes électorales sont à la base des dérives politiques sociales, économiques et sécuritaires du régime.

C’est ce blocage qu’il faut lever. Dans cette entreprise de sauvegarde nationale le RCD est disposé à apporter sa contribution. 

Alger le 26 juin 2008

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