Le Conseil national du RCD, s’est réuni en session ordinaire le 25 septembre 2003 à Alger. Il a eu à débattre :
- de la situation sociale et politique nationale ;
- des évolutions des scènes proche et moyen orientales ;
- de l’évaluation des conventions régionales ;
- de l’activité organique du Rassemblement.
S’agissant de la vie nationale, le RCD constate et condamne une vassalisation des institutions qui fragilise un Etat déjà mis à mal par un népotisme et un régionalisme sans équivalent depuis l’indépendance.
Au plan social, le Rassemblement note que le dialogue annoncé à grands renforts médiatiques n’a pas répondu aux attentes légitimes du monde du travail.
Les capacités financières du pays et le marasme qui affecte les couches les plus défavorisées, autorisaient des réponses autrement plus substantielles que celles annoncées ou à venir.
Par ailleurs, le musellement de la société à travers, notamment, le harcèlement, honteusement sélectif, contre la presse privée souligne, une fois de plus, des stratégies répressives qui n’épargnent même pas des sinistrés abandonnés à leur sort en dépit de promesses solennelles émanant des plus hautes autorités du pays.
Venant confirmer les tentations autoritaires et maffieuses, la scène kabyle est marquée par une gestion caractérisée par la manœuvre et la confusion qui risquent, si elles ne sont pas enrayées, de porter atteinte à l’éthique et la crédibilité d’un combat de plusieurs générations.
Simultanément, l’administration locale subit, dans cette région, une colonisation de coteries qui voit les structures publiques livrées à des clientèles ouvertement installées dans la rapine et la démagogie.
Devant ces forfaitures, le RCD, animateur du combat démocratique, se mobilise et en appelle à la résistance civique pour que le détournement institutionnel, la corruption et le clientélisme prédateur n’hypothèquent plus l’avenir du pays.
C’est pour affronter un tel péril que le Rassemblement s’attelle à porter l’alternative démocratique comme option privilégiée garantissant le progrès social, la stabilité institutionnelle et la cohésion nationale.
Depuis la convention de Tipaza, tenue en octobre 2002, l’évaluation des conventions régionales et des 79 meetings et conférences publiques organisés à travers tout le pays et auprès de l’émigration, atteste de la pertinence du projet démocratique national et révèle des attentes et une disponibilité des patriotes algériens en faveur d’un pacte républicain.
Le Conseil national du Rassemblement a, par ailleurs, entendu et débattu d’une communication sur la crise irakienne et ses implications régionales et internationales.
Le Conseil national considère que, quelle que soit la conjoncture et si incertaines et difficiles que soient les évolutions en Irak, le règlement juste et durable de la question palestinienne reste le nœud gordien de la stabilité et de la paix dans la région.
Au plan organique, le Conseil national a enregistré un réaménagement du Comité exécutif et l’installation de nouvelles structures à M’Sila et El-Oued.
Au delà du travail sur le terrain et de la communication de proximité destinée à sensibiliser et mobiliser l’opposition démocratique, le RCD œuvre à l’émergence d’un consensus politique qui permettra aux énergies patriotiques, organisées ou non, de peser sur l’échiquier politique en faveur d’une transition démocratique, seule à même d’extraire la Nation d’un système démagogique et populiste qui l’enferme dans des enjeux claniques et la prive de visibilité et de perspectives.
La difficulté de la situation présente offre, cependant, une opportunité pour un rassemblement démocratique libérateur. Il nous appartient de la saisir.
Le 25 septembre 2003
Le RCD