
Depuis maintenant trois mandats, la gestion de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) de Tizi Ouzou par la majorité en place a plongé la région dans une stagnation préoccupante. Loin d’impulser une dynamique de développement, cette majorité s’est contentée d’endosser un rôle passif, se limitant à suivre les directives de l’exécutif et du wali, au lieu d’assurer le contre-pouvoir et le contrôle nécessaires au bon fonctionnement des institutions locales.
Cette absence de vision et de courage politique a eu des conséquences désastreuses sur la wilaya. Jadis réputée pour sa propreté et son cadre de vie agréable, Tizi Ouzou offre aujourd’hui un spectacle affligeant : rues jonchées de détritus, ordures envahissant les abords des routes et des communes livrées à elles-mêmes, sans véritables initiatives d’entretien ou de réhabilitation. Cette situation est le reflet d’une gestion municipale et wilayale inefficace, où l’absence d’anticipation et de réactivité devient la norme.
Le développement économique n’est pas en reste. Aucun projet structurant n’a vu le jour, les zones d’activités peinent à émerger et les investissements sont au point mort. Routes, infrastructures, transport, barrages, structures de santé : autant de projets en suspens qui traduisent l’incapacité des élus à agir concrètement pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens, le taux de consommation des crédits alloués est le plus bas de toutes les wilaya du pays. Pire encore, au lieu de défendre les intérêts de la population, La majorité à l’APW semble encourager une politique de soumission aux décisions de l’administration, contribuant ainsi à une entreprise de normalisation de la vie publique et politique, souvent en contradiction avec les valeurs et traditions locales.
Les recrutements politiques à la veille des élections, qui s’apparente à une offre de travail ANSEj et le boycott de la population de la dernière élection dans un moment de révolution citoyenne ont fini par sonner le glas d’une assemblée qui à besoin d’un personnel politique expérimenté pour redorer l’image de cette institution .
Dans ce marasme, les rares actions menées par l’APW se résument à la distribution de fonds à des associations inféodées à des cercles d’intérêts, servant plus à entretenir une clientèle politique qu’à répondre aux véritables besoins des citoyens. Cette politique de favoritisme et d’opportunisme électoraliste accentue encore plus la défiance de la population envers ses représentants.
L’avenir de la wilaya dépend d’une prise de conscience collective de ses habitants, dans la réhabilitation du politique et d’un engagement sincère pour un changement en profondeur dans l’intérêt du collectif et de la collectivité.
RACHID HASSANI

RCD Algérie
Le RCD tire ses fondements des luttes du peuple algérien pour sa liberté et du combat des générations post indépendance pour le progrès, la justice et la démocratie. Il est la confluence de l’action et des idéaux de la révolution algérienne formalisée dans la plateforme du congrès de la Soummam et des aspirations à l’universalité et la souveraineté de notre peuple.
Fondé en 1989 par des militants qui ont porté la contestation des fondements identitaires imposés à la Nation, en particuliers la négation de la langue Amazigh et sa dimension historique et culturelle, des défenseurs des droits de l’homme et des syndicalistes, le RCD aspire et milite pour une société de liberté, d’égalité en droits entre tous les citoyens et de solidarité. Le RCD se positionne sur l’échiquier de la sociale démocratie.
C’est de cette histoire que découle nos convictions que ce projet de société se cristallise dans une République symbolisée par un Etat qui :
Protège la liberté de conscience et proscrit l’utilisation de la religion dans la compétition politique, c'est-à-dire la laïcité de l’Etat ;
Garanti les libertés individuelles et collectives, les droits de l’homme et l’égalité entre les citoyens indépendamment de leur langue maternelle ou de leur sexe ;
Promeut toutes les composantes de l’identité algérienne et érige la langue amazigh en tant que langue officielle aux côtés de la langue arabe ;
Consacre la région comme pôle de développement et de régulation et espace d’expression de la démocratie locale ;
Libère l’initiative privée pour l’innovation et le progrès ;
Donne une réalité à l’égalité des chances et la protection sociale par une politique juste de redistribution des ressources et des richesses ;
Organise l’alternance au pouvoir par des élections à tous les niveaux sous la responsabilité d’un organe permanent et indépendant du pouvoir exécutif.
Dans un monde globalisé dans son fonctionnement économique et face aux menaces stratégiques qu’il risque de subir dont l’éventualité d’une crise écologique, le RCD milite pour l’instauration de la paix, l’intégration dans l’espace nord-africain et un modèle de développement durable.