En effet, depuis le début de la répression et singulièrement au lendemain du hold-up électoral du 12 décembre 2019, le RCD a mis son collectif militant au service de la révolution citoyenne et les victimes de la répression. Il a pesé de tout son poids dans différents regroupements, en particuliers le Pacte pour l’Alternative Démocratique, pour faire de la libération des détenus politiques et d’opinion une condition de toute sortie de crise.
Malgré cette répression entretenue par la promotion de nouvelles lois liberticides et un climat de terreur et d’arbitraire, notre Rassemblement est l’une des rares formations politiques qui a maintenu ses activités publiques sur le terrain. Notre identité s’est renforcée par la constance de notre orientation politique qui consiste à un retour à la souveraineté populaire par le biais d’une période de transition démocratique négociée.
Notre appel, maintes fois renouvelé à l’ouverture du débat pour sortir le pays de l’impasse politique a trouvé un écho certain au sein des populations. Mais cela n’a pas suffit pour faire bouger les lignes vers une ouverture salvatrice. A l’entêtement des décideurs qui ne voient de salut que dans le renforcement de l’autoritarisme, les partis politiques dans leur grande majorité sont restés en embuscade pour guetter la direction du vent. Les repositionnements clientélistes de nombreuses formations politiques au lendemain de l’annonce d’une élection présidentielle anticipée en disent long sur l’autonomie décisionnelle et les calculs qui en découlent.
Personne ne peut prétendre que cette élection présidentielle, la plus fermée dans l’ère du multipartisme et qui se déroule alors que la répression continue et que la chape de plomb sur les médias est sans précédent, peut être une tribune pour porter un message, encore moins invoquer une quelconque compétition dans ce scrutin. Présenter ou soutenir une candidature dans ces conditions ne peut être qu’une caution à ce nouveau viol de la souveraineté du peuple algérien.

RCD Algérie
Le RCD tire ses fondements des luttes du peuple algérien pour sa liberté et du combat des générations post indépendance pour le progrès, la justice et la démocratie. Il est la confluence de l’action et des idéaux de la révolution algérienne formalisée dans la plateforme du congrès de la Soummam et des aspirations à l’universalité et la souveraineté de notre peuple.
Fondé en 1989 par des militants qui ont porté la contestation des fondements identitaires imposés à la Nation, en particuliers la négation de la langue Amazigh et sa dimension historique et culturelle, des défenseurs des droits de l’homme et des syndicalistes, le RCD aspire et milite pour une société de liberté, d’égalité en droits entre tous les citoyens et de solidarité. Le RCD se positionne sur l’échiquier de la sociale démocratie.
C’est de cette histoire que découle nos convictions que ce projet de société se cristallise dans une République symbolisée par un Etat qui :
Protège la liberté de conscience et proscrit l’utilisation de la religion dans la compétition politique, c'est-à-dire la laïcité de l’Etat ;
Garanti les libertés individuelles et collectives, les droits de l’homme et l’égalité entre les citoyens indépendamment de leur langue maternelle ou de leur sexe ;
Promeut toutes les composantes de l’identité algérienne et érige la langue amazigh en tant que langue officielle aux côtés de la langue arabe ;
Consacre la région comme pôle de développement et de régulation et espace d’expression de la démocratie locale ;
Libère l’initiative privée pour l’innovation et le progrès ;
Donne une réalité à l’égalité des chances et la protection sociale par une politique juste de redistribution des ressources et des richesses ;
Organise l’alternance au pouvoir par des élections à tous les niveaux sous la responsabilité d’un organe permanent et indépendant du pouvoir exécutif.
Dans un monde globalisé dans son fonctionnement économique et face aux menaces stratégiques qu’il risque de subir dont l’éventualité d’une crise écologique, le RCD milite pour l’instauration de la paix, l’intégration dans l’espace nord-africain et un modèle de développement durable.