
Le 1er mai est, partout dans le monde, la journée internationale des luttes ouvrières. En Algérie, cette date symbolise les combats et les sacrifices des travailleurs pour la dignité, la justice sociale, la liberté syndicale et la conquête de droits chèrement acquis.
Nos aînés se sont battus, parfois au prix de leur vie, pour imposer le droit à l’organisation syndicale, à la protection sociale, au travail décent et à l’amélioration des conditions de vie.
Aujourd’hui, un inquiétant retour en arrière s’opère. Sous un régime autoritaire, les travailleurs algériens subissent une offensive brutale contre leurs droits fondamentaux.
La précarité s’étend, les disparités sociales s’accentuent, la pauvreté ronge des pans entiers de la société, tandis que l’élite du régime, accrochée aux leviers du pouvoir, continue de s’enrichir en toute impunité.
Ces dernières années, la protection des travailleurs a été vidée de son sens : la liberté syndicale est étouffée ;
les syndicats autonomes sont harcelés, dissous, criminalisés ;
les licenciements arbitraires se multiplient, dans l’indifférence cynique des autorités ;
les conditions de travail se dégradent dans tous les secteurs, de la santé à l’éducation, en passant par l’industrie ;
les politiques publiques tournent résolument le dos aux revendications sociales et populaires.
Le pouvoir, retranché dans ses privilèges, répond aux revendications légitimes par la répression, l’intimidation et le musellement des voix libres. Il ne gouverne plus : il réprime. Il ne construit plus : il pille. Il ne dialogue plus : il ordonne et impose.
De nombreux travailleurs, parmi eux des syndicalistes et des responsables d’organisations syndicales autonomes, sont aujourd’hui harcelés et poursuivis en justice. Jamais depuis des décennies, la situation des travailleurs n’a été aussi méprisée.
Face à cette régression sociale sans précédent, une seule réponse s’impose : la résistance et la lutte.
Conscient des défis actuels, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (#RCD) réaffirme son attachement indéfectible aux libertés syndicales et au droit inaliénable des travailleurs à s’organiser et à défendre leur dignité. Il exige la protection effective de leurs droits et la mise en place d’une véritable politique de justice sociale.
L’ensemble des forces vives de la nation doit unir ses luttes contre l’injustice, la pauvreté et l’autoritarisme.
Pour le RCD, la cause des travailleurs est indissociable du combat pour la démocratie et la dignité humaine.
La répression ne viendra jamais à bout de la soif de justice et des droits des travailleurs.
On ne quémande pas la liberté : on l’arrache.
On ne mendie pas la dignité : on la défend.
On ne négocie pas avec l’injustice : on la combat.
La lutte continue !
Alger, le 1er mai 2025
Le RCD

RCD Algérie
Le RCD tire ses fondements des luttes du peuple algérien pour sa liberté et du combat des générations post indépendance pour le progrès, la justice et la démocratie. Il est la confluence de l’action et des idéaux de la révolution algérienne formalisée dans la plateforme du congrès de la Soummam et des aspirations à l’universalité et la souveraineté de notre peuple.
Fondé en 1989 par des militants qui ont porté la contestation des fondements identitaires imposés à la Nation, en particuliers la négation de la langue Amazigh et sa dimension historique et culturelle, des défenseurs des droits de l’homme et des syndicalistes, le RCD aspire et milite pour une société de liberté, d’égalité en droits entre tous les citoyens et de solidarité. Le RCD se positionne sur l’échiquier de la sociale démocratie.
C’est de cette histoire que découle nos convictions que ce projet de société se cristallise dans une République symbolisée par un Etat qui :
Protège la liberté de conscience et proscrit l’utilisation de la religion dans la compétition politique, c'est-à-dire la laïcité de l’Etat ;
Garanti les libertés individuelles et collectives, les droits de l’homme et l’égalité entre les citoyens indépendamment de leur langue maternelle ou de leur sexe ;
Promeut toutes les composantes de l’identité algérienne et érige la langue amazigh en tant que langue officielle aux côtés de la langue arabe ;
Consacre la région comme pôle de développement et de régulation et espace d’expression de la démocratie locale ;
Libère l’initiative privée pour l’innovation et le progrès ;
Donne une réalité à l’égalité des chances et la protection sociale par une politique juste de redistribution des ressources et des richesses ;
Organise l’alternance au pouvoir par des élections à tous les niveaux sous la responsabilité d’un organe permanent et indépendant du pouvoir exécutif.
Dans un monde globalisé dans son fonctionnement économique et face aux menaces stratégiques qu’il risque de subir dont l’éventualité d’une crise écologique, le RCD milite pour l’instauration de la paix, l’intégration dans l’espace nord-africain et un modèle de développement durable.