Synthèse de la journée d’étude sur l’éducation nationale

Le samedi, 30 novembre 2024, le RCD a tenu une journée d’étude sur l’éducation nationale au musée national de Sétif.

Au programme de cette journée, trois tables rondes suivies de débats.

À l’issue des travaux, une série de recommandations s’est dégagée des débats entre les conférenciers, spécialistes et chercheurs, les enseignants de tous les paliers de l’éducation, les administrateurs, les syndicalistes présents et les nombreux intervenants.

Du constat :

Les efforts consentis en termes d’infrastructures,de démocratisation, de recrutement de personnels et les tentatives de réformes ne sont pas venus à bout des maux qui rongent l’école algérienne. Ce malaise se traduit par un ensemble de problèmes réels tels que :

– Les faibles taux de réussite aux différents examens,

– Le taux de déperdition scolaire alarmant,

– Le décrochage scolaire important,

– Les taux élevés de recalage et d’abandons y compris dans les écoles nationales censées recueillir les meilleurs bacheliers.

Des causes du malaise:

– Les concessions et les considérations idéologiques au détriment de la rationalité.

-L’insuffisance d’identification des objectifs à assigner à l’école et à la formation.

– La rigidité de l’école algérienne.

– Les pressions académiques, sociales et parentales.

Des recommandations :

Après débats et analyses, des recommandations viennent clôturer cette journée :

Aux côtés des recommandations spécifiques comme :

– Une formation performante et moderne initiale et continue de l’ensemble des personnels enseignants et administratifs,

-L’ enseignement dans les langues maternelles durant les premiers cycles,

-Le perfectionnement de l’enseignement des langues,

– La conciliation de l’école avec l’ environment culturel, linguistique et social immédiat,

– L’instauration d’un climat pédagogique attractif et incitatif,

– L’introduction des neurosciences ( neuropédagogie)

-La valorisation des travaux des spécialistes et des compétences avérées dans le domaine de l’éducation,

-La prise en compte des suggestions et recommandations de ces compétences dans les choix rationnels des programmes, des méthodes et leur évaluation périodiques,

– L’application des normes et standards universels concernant le volume horaire, la surcharge des classes, les matières artistiques et les activités récréatives,

– La révision du statut de l’enseignant,

– La réforme réfléchie et rationnelle de l’institution ministérielle chargée de la gestion de l’école,

– La déclinaison des propositions contenues dans le rapport de la commission Benghazou qui peut constituer une base de réflexion à une sérieuse réforme.

Les débats convergent sur la nécessité de l’ouverture d’un débat incluant les compétences nationales dans le domaine, les partenaires sociaux ( syndicats et associations de parents d’élèves) pour définir les contours des objectifs à assigner à l’école algérienne, ses missions sociales et économiques afin qu’elle devienne le cadre de l’acquisition du savoir, du savoir-faire, du savoir-vivre et du savoir- être et qu’elle soit le lieu de l’excellence technologique et de la construction de la citoyenneté et de la rationalité.

Alger, le mercredi 04-12 -2024

Le RCD

RCD Algérie

Le RCD tire ses fondements des luttes du peuple algérien pour sa liberté et du combat des générations post indépendance pour le progrès, la justice et la démocratie. Il est la confluence de l’action et des idéaux de la révolution algérienne formalisée dans la plateforme du congrès de la Soummam et des aspirations à l’universalité et la souveraineté de notre peuple.

Fondé en 1989 par des militants qui ont porté la contestation des fondements identitaires imposés à la Nation, en particuliers la négation de la langue Amazigh et sa dimension historique et culturelle, des défenseurs des droits de l’homme et des syndicalistes, le RCD aspire et milite pour une société de liberté, d’égalité en droits entre tous les citoyens et de solidarité. Le RCD se positionne sur l’échiquier de la sociale démocratie.

C’est de cette histoire que découle nos convictions que ce projet de société se cristallise dans une République symbolisée par un Etat qui :

Protège la liberté de conscience et proscrit l’utilisation de la religion dans la compétition politique, c'est-à-dire la laïcité de l’Etat ;
Garanti les libertés individuelles et collectives, les droits de l’homme et l’égalité entre les citoyens indépendamment de leur langue maternelle ou de leur sexe ;
Promeut toutes les composantes de l’identité algérienne et érige la langue amazigh en tant que langue officielle aux côtés de la langue arabe ;
Consacre la région comme pôle de développement et de régulation et espace d’expression de la démocratie locale ;
Libère l’initiative privée pour l’innovation et le progrès ;
Donne une réalité à l’égalité des chances et la protection sociale par une politique juste de redistribution des ressources et des richesses ;
Organise l’alternance au pouvoir par des élections à tous les niveaux sous la responsabilité d’un organe permanent et indépendant du pouvoir exécutif.
Dans un monde globalisé dans son fonctionnement économique et face aux menaces stratégiques qu’il risque de subir dont l’éventualité d’une crise écologique, le RCD milite pour l’instauration de la paix, l’intégration dans l’espace nord-africain et un modèle de développement durable.

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Communiqué : AKSEL - KHENECHLA

mer Déc 4 , 2024
L’Algérie n’en finit pas de subir les mutilations de son identité et de son histoire. Le démantèlement manu militari de la stèle du Roi amazigh AKSEL (Koceila) érigée à Khenchela, le jour même de son inauguration, par les pouvoirs publics qui ont, auparavant, autorisé sa réalisation est un acte qui laisse le citoyen et tout observateur sans voix. L’identité amazighe qui englobe langue, histoire et culture est un fait reconnu et inscrit dans la Constitution. La promotion et la défense de cette identité est du ressort de l’Etat même, même si le pouvoir politique de fait a choisi de sponsoriser […]

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