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Résolutions du Conseil National Juin 2010

Transformer la résistance citoyenne en dynamique alternative

Le conseil national du RCD a tenu sa deuxième session ordinaire de l’année 2010 le 04 juin à Alger. L’instance délibérante du Rassemblement a successivement étudié :

  • La situation politique et socioéconomique du pays et son environnement géostratégique ;
  • L’animation de la saison estivale et la préparation de la rentrée sociale ;
  • La situation organique.

La crise financière internationale a, contrairement aux affirmations du pouvoir, connu des répercussions considérables sur le patrimoine financier et le potentiel économique du pays. L’opacité et le refus du gouvernement de répondre aux interpellations des parlementaires  du RCD sur les méfaits des placements algériens aléatoires auprès d’institutions étrangères sont des aveux quant aux préjudices subis par l’Algérie à la suite d’un traitement clandestin des finances publiques. Aucune source officielle ne peut s’exprimer sur la répartition, la destinée et les pertes de ces dépôts. La réévaluation qui porte désormais le budget de l’Etat à 280 milliards de dollars soit une augmentation de 130 milliards de dollars, est l’expression de la conception approximative et souterraine du destin national.

Ces désordres dans la programmation des répartitions et des attributions financières aggravent la crise de confiance qui oppose le pouvoir à la société et précipitent le repli des investisseurs potentiels sur le marché algérien. Ces derniers, déjà perturbés par les pressions d’un environnement gangréné par la corruption et l’absence du cadre juridique crédible, doivent maintenant affronter un climat d’affaires déstabilisé par les incertitudes financières.

Les scandales qui n’épargnent aucun secteur, achèvent de transformer la scène économique nationale en espace où se précipitent les acteurs les plus sulfureux, dégradant un peu plus l’image d’un régime déjà isolé et disqualifié par la corruption, les fraudes électorales et une gestion sécuritaire qui fait de notre pays le point de départ de toutes les offensives de terrorisme international dans la région.

C’est dans un tel environnement qu’est intervenu un remaniement gouvernemental qui atteste à la fois de l’incapacité du pouvoir à prendre la mesure de la gravité des problèmes qui menacent la Nation et de l’âpreté des affrontements claniques qui le minent.

En effet, le sacrifice du responsable de la mamelle des hydrocarbures a vu un membre du même clan accéder à la responsabilité de vice premier ministre. Parallèlement, des ministres en charge de départements éclaboussés par des malversations avérées sont toujours en poste.

La règle s’est vérifiée cette fois encore : en Algérie, le gouvernement n’a pas vocation à identifier et traiter les problèmes du pays mais à assurer l’équilibre des clans qui ont pris en otage la Nation.

Sur fond d’isolement international, d’instabilité institutionnelle et de crise morale larvée, le régime recourt à la diversion et la provocation pour survivre et masquer ses antagonismes.  

Une fois de plus, le clan d’Oujda n’a rien trouvé de mieux que de se lancer dans la stigmatisation et la marginalisation de la Kabylie.

En bloquant un projet de 8 millions de dollars destiné à protéger l’environnement dans cette région, le ministère des affaires étrangères vise à pousser les citoyens à commettre l’irréparable.

La charge menée par ce clan contre le livre du président du RCD participe de la même démarche. Pourtant, la maturité qui a jusque là marqué les protestations enregistrées en Kabylie et la qualité des messages de soutien parvenus au docteur Said Sadi révèlent une détermination citoyenne que n’arrive plus à contenir ou à polluer le régime.

De ce climat de violence, d’instabilité et d’incertitude, le RCD continue à activer, produire et animer le débat public. Ni les censures, ni les menaces n’empêcheront le Rassemblement de poursuivre son combat.

L’introduction de l’Histoire dans le débat national participe de cette volonté de maintenir le cap sur les objectifs de Novembre et de la Soummam : la construction d’un Etat démocratique et social.

Le RCD en appelle à toutes celles et ceux qui veulent honorer le combat de nos ainés pour s’organiser librement – c’est leur droit- et fédérer leurs énergies- c’est leur devoir- afin d’offrir à notre pays une alternative sans laquelle l’Algérie sera vouée à une déchéance certaine.

Les syndicats autonomes qui persévèrent dans leur stratégie de rassemblement, les journalistes qui assument leur rôle d’observateurs et de témoins libres, les anciens moudjahidine qui brisent la loi de l’omerta sont autant d’acteurs qui peuvent transformer la résistance citoyenne et démocratique en alternative.

C’est dans cette perspective que le RCD s’apprête à organiser des rassemblements de jeunes pendant la saison estivale pour évaluer les résultats des journées nationales de la  jeunesse tenues en novembre avant de rassembler, à la rentrée les étudiants. Ces deux activités doivent culminer avec la rencontre devant mener à la construction de l’association de la jeunesse nord africaine (AJNA).

Concomitamment, le RCD organisera les 1er et 2 octobre un colloque international sur l’environnement afin de:

  • Faire un premier bilan sur le passif environnemental dont souffre notre pays ;
  • Prospecter les niches énergétiques et économiques dont peut profiter l’Algérie en matière de développement durable.

C’et la recherche loyale et résolue d’un compromis crédible entre les forces politiques et sociales républicaines qui peut sauver le pays. Le moment historique, politique et diplomatique est propice à une initiative attendue et salvatrice.

Dans cette perspective, le rôle du jeune et de la femme est capital.

Le RCD ne ménagera aucun effort pour que ses segments militants appartenant à ces deux catégories apportent leur part de travail et de vérité dans toute entreprise engageant le destin algérien dans ses périodes passées et à venir.

Au chapitre organique, le RCD a procédé au réaménagement de son secrétariat national qui a vu Mr Ikarbane prendre en charge le secteur de l’économie et maître Lila Hadj Arab celui de la jeunesse.

Le programme d’extension et de rationalisation des activités organiques élaboré par la direction nationale a été soumis à débat en vue de parvenir à une meilleure rentabilisation des initiatives politiques du Rassemblement.

En affirmant une solidarité sans faille à toute les actions inscrites dans la perspective d’une Algérie démocratique et sociale, en donnant plus de visibilité à notre engagement nous pouvons amplifier la dynamique de contestation citoyenne à l’intérieur et nous poser devant nos partenaires comme les héritiers légitimes de la libération nationale et les artisans les plus crédibles d’une représentation nationale fiable, capable d’apporter la prospérité à notre nation et d’assurer la stabilité à notre environnement régional.

Alger, le 05 juin 2010

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