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RÉSOLUTIONS DU CONSEIL NATIONAL DU RCD, Mars 2022

Le RCD a tenu la neuvième session ordinaire de son Conseil national, ce vendredi 25 mars 2022, au Nadi El Moudjahid à Alger. Il a mis à son ordre du jour l’évaluation de la situation organique du parti à la veille de son sixième congrès ordinaire ainsi que la situation politique du pays.

A l’entame des travaux, le président Mohcine Belabbas a annoncé aux présents que le prochain congrès du parti est programmé pour les vendredi et samedi 03 & 04 juin 2022 et que les préparatifs sont arrivés à leur stade final. Les textes portants projets de statuts et de programmes sont finalisés et transmis aux bureaux régionaux.

L’allocution d’ouverture pour les travaux de cette session et les interventions des cadres du parti se joignent pour dénoncer l’impasse politique dans laquelle baigne notre pays, conséquence de l’entêtement du pouvoir réel à reproduire les mêmes artifices utilisés depuis 1962. Plus de trois années que notre pays vit au rythme de fausses élections et autre faux scrutin référendaire, largement rejetés par le peuple. Ces farces électorales ont, encore une fois, creusé le fossé entre les citoyens et les institutions et inhibés les bonnes volontés. Les conseils des ministres ressemblent de plus en plus à des réunions de fonctionnaires administratifs destinées à entériner des décisions prises ailleurs. Les lois, pourtant promulguées par ce régime, sont régulièrement violées. Le sort réservé à loi de finance 2022 en est un parfait exemple.

Les présents ont tenu à alerter sur l’extrême gravité de la répression des militants et des partis politiques de l’opposition. Si par le passé les citoyens pouvaient au moins exprimer leur colère, aujourd’hui, c’est la prison pour toute voix discordante. Cette persécution vise à caporaliser les partis politiques et à anéantir l’espérance démocratique. Le RCD continue à être la cible du pouvoir. Il vient de recevoir une deuxième mise en demeure du ministère de l’intérieur lui enjoignant, de ne pas organiser des réunions qui associent des acteurs de la société civile, des militants politiques ou des citoyens tout court.

Au plan socio-économique, les membres du conseil national considèrent que le marasme est total et que la précarité est installée dans le pays.

Notre pays, dépendant de la seule rente pétrolière, a vu ses capacités financières et ses réserves de changes s’épuiser sous le poids conjugué de la corruption généralisée, de l’augmentation de la consommation intérieure, de la forte dépense sécuritaire et du recul inflexible du volume des exportations d’hydrocarbures. Cette dépendance à l’exploitation des hydrocarbures reste fatale à la croissance économique puisqu’elle continue d’empêcher toute forme d’investissement dans d’autres secteurs producteurs de richesses et diffère l’investissement dans le cadre de la transition énergétique vers les énergies renouvelables.

La descente aux enfers du Dinar est aggravée par le recours récurent et sans contrôle à la planche à billet pour financer la dette publique. Les augmentations des prix que connaît le marché local, les pénuries en tout genre qui se multiplient engendrent l’appauvrissement de pans de plus en plus larges de la population.

Sur un autre plan, après une crise sanitaire pour cause de Covid-19, qui a tant duré, tous les indicateurs montrent que le nombre de nouveaux cas a fortement diminué et que le taux de positivité est en forte baisse. La pandémie semble faire partie du passé. Toutes les activités dans le pays ont repris normalement mais dans une indifférence généralisée le sort des élèves et des étudiants est escamoté. Les membres du conseil national considèrent qu’aucune raison ne plaide au maintien du protocole sanitaire observé dans les écoles, lycées et universités du pays. Un protocole qui ne touche en réalité que le temps réservé aux enseignements qui est divisé par deux.

Au plan international, l’attaque militaire injustifiée et condamnable de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine nous rappelle à l’urgence du traitement politique et diplomatique des conflits régionaux non encore résolus au niveau de l’ONU. N’ayant pas pu jouer un rôle diplomatique ne serait-ce que dans les conflits à nos frontières, notre pays, l’Algérie ne peut aspirer malheureusement à un rôle –même minime- dans un conflit d’ordre mondial qui engage les grandes puissances de ce monde.

Les rapports des bureaux régionaux sont revenus sur les préparatifs en cours pour la réussite du prochain congrès. L’ensemble des intervenants ont tenu à souligner leur engagement au respect de l’échéancier des préparatifs pour garantir la tenue du prochain congrès dans les délais.

Le Conseil national du RCD

Alger, le 25 mars 2022

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