Le Conseil national du RCD s’est réuni, en session ordinaire, le 01 février 2019, à Alger. Il a abordé les activités organiques en rapport avec les objectifs arrêtés lors du 5ème congrès du parti. Il a également procédé à l’examen de la situation générale, à la lumière de l’impasse politique que subi le pays et au vu de la convocation du corps électoral pour le scrutin présidentiel du18 avril prochain.
S’agissant des activités organiques, le Conseil National estime que la tenue des assisses des jeunes progressistes, des femmes progressistes et des élus progressistes constitue un jalon dans la perspective d’offrir un cadre d’organisation et de mobilisation pour des segments importants de la société. Il convient d’ouvrir ces structures aux jeunes et aux femmes qui luttent pour une société de progrès, de solidarité et d’ouverture.
Au plan de la situation générale, le Conseil national estime que l’impasse historique du système politique qui régente le pays depuis 1962, en confisquant la victoire du peuple algérien contre la France coloniale, ne doit pas déboucher sur le chaos. Pour cela, il importe avant tout de refuser la reconduction du statu quo ou de valider un rapport de force de circonstance dans un système en crise structurelle. Pour le RCD, ce sont deux options d’une même aventure qui risquent, à terme, de déboucher sur un désordre périlleux.
En mettant l’accent sur la situation socio-économique délétère, l’absence de conditions pour une compétition électorale régulière et transparente, la crise de confiance dans des institutions largement discréditées par des décennies de népotisme et la perte d’espoir d’une jeunesse livrée à la subsistance et à la harga, les membres du Conseil national expriment avec force l’urgence d’une option salvatrice pour le pays de prendre un nouveau départ.
Présentement, la déliquescence institutionnelle et le délabrement social excluent toute mobilisation en faveur d’une refondation libérée , aussi bien, des considérations étroites des clans que des chapelles politiques qui ont mené le pays vers l’abîme. Aucune candidature, aucune personnalité, aucun parti seul n’est à même de pouvoir redresser la situation.
La disqualification populaire du rendez-vous du 18 avril ne fait que consacrer les multiples violations de la Constitution, la fermeture sans précédent des espaces politiques et médiatiques et la répression permanente des libertés.
Le Conseil national du RCD:
– Rejette cette énième opération de désignation d’un Chef de l’Etat;
-Met en garde contre la tentation d’un règlement de comptes entre chapelles politiques par institutions interposées;
– Charge le Secrétariat national de finaliser un appel en vue d’un rassemblement le plus large afin de mobiliser les citoyens et les forces vives du pays autour de l’impératif d’un nouveau départ. Un départ qui restitue la parole au peuple dans un Etat où la liberté, la sécurité, l’égalité en droits et l’égalité des chances ne relèvent plus d’un mythe.
Alger, le 01 févier 2019
Le Conseil national du RCD