Le Conseil national du RCD a tenu sa réunion ordinaire le 3O juin à Alger.
Au chapitre restriction des libertés:
Le Conseil national a observé que la répression qui sévit dans le pays sur la scène politico médiatique cible en priorité le RCD.
Ainsi, le siège du Rassemblement sis à la rue Mourad DIDOUCHE mis à disposition du RCD lors de l’ouverture politique de 1989 vient d’être retiré par décision de justice au motif que l’état vient de retrouver une vieille femme pied noir propriétaire de l’immeuble.
Sur le même registre le 1 er vice-président du RCD vient d’être convoqué par le tribunal de Blida suite à une plainte déposée par le wali de cette ville pour « diffamation proférée pendant la campagne électorale d’avril 2004 ». A noter que l’honorable fonctionnaire, aujourd’hui déchu, qui se trouve aux portes de la prison pour malversation reste au regard de la justice un témoin crédible.
L’ancien président du bureau régional de Béjaïa innocenté par le tribunal de la même ville suite à une provocation des deux « partenaires » du chef du gouvernement vient de voir son dossier transféré à la cour suprême après intervention de ce dernier.
Pour sa part, le président du bureau régional de Tlemcen s’est vu menacé par le wali de cette ville au motif qu’il met à la disposition des syndicats autonomes le siège du RCD alors que ces organisations sont sans agrément.
Dans ce contexte, le Conseil national réaffirme la nécessité de continuer à lutter en adaptant le combat au climat qui grève la scène politique. Communication de proximité, démultiplication des sources d’information par l’affichage et la distribution de messages et actions de terrain sont les supports stratégiques à opposer aux tentatives de musellement de l’opposition démocratique.
Au chapitre économique et social:
Le Conseil National condamne le gaspillage qui affecte les ressources publiques. L’activisme qui sévit dans les travaux publics et l’agriculture occasionne des dépenses faramineuses sans contrôle aucun.
Les investissements étrangers tardent à venir et l’Algérie est perçue par nos partenaires comme un bazar où chaque intervenant s’emploie à ponctionner sa part de l’Eldorado.
La politique d’amnistie supposée porter le deuxième mandat du chef de l’Etat oscille entre des annonces contradictoires et des renvois impromptus pendant que les groupes terroristes regagnent en agressivité.
En Kabylie, l’action criminelle du chef du gouvernement qui institutionnalise la corruption achève de discréditer un pouvoir miné par ses contradictions et ses manœuvres clientélistes dans l’administration locale.
Par ailleurs et participant du combat des femmes pour la citoyenneté, la secrétaire à la condition féminine a informé le conseil national de la tenue d’une université d’été pour femme organisée avec l’ONG américaine NDI à partir du 12 juillet. Elle a pour objectif d’encourager l’implication des femmes dans la compétition politique tant au niveau des institutions de l’état que dans la vie partisane.
Au plan international:
Les relations internationales ont été débattues après une communication du secrétaire aux relations internationales qui a passé en revue la situation au Maghreb, les relations algéro-françaises et les évolutions survenues sur la scène proche et moyen-orientale après le retrait de la Syrie du Liban, les élections en Iran et l’installation du gouvernement irakien.
Il ressort de ces dossiers une voix algérienne troubles et affaiblie du fait, notamment, des incohérences et abus qui caractérisent la politique intérieure.
En conclusion:
Le RCD appelle les Algériennes et les Algériennes à une solidarité permanente dans cette phase de régression politique et sociale marquée par les répressions multiformes, une corruption généralisée et une atteinte aux libertés sans précédent.
La politique du pouvoir actuel est en opposition frontale avec les aspirations du peuple algérien et se trouve en décalage par rapport aux évolutions mondiales.