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RESOLUTIONS DU CONSEIL NATIONAL 03-02-2006

Le Conseil National du RCD s’est réuni le 03 février 2006 à Alger en séance ordinaire. Il a procédé à l’évaluation de la situation nationale et internationale et a débattu de l’organisation du Congrès du Rassemblement.


S’agissant de la situation nationale, le Conseil national a constaté que la manipulation du référendum du 29 septembre 2005 a replongé l’Algérie dans l’instabilité politique et le désarroi moral.


Faute d’affronter les douloureuses réalités subies par le pays et d’en identifier les origines, l’Algérie subit, à nouveau, une confusion qui l’expose à des désordres contre lesquels il lui sera, désormais, plus difficile de résister.


Simultanément, la maladie du chef de l’Etat révèle les limites du système politique algérien . La paralysie des institutions s’accompagne, paradoxalement, d’une agitation clientéliste qui cache mal les appétits d’une coalition dont le seul objectif est la préservation d’intérêts claniques.
Dans cette cacophonie, l’absence de vision politique s’aggrave par un niveau de corruption jamais atteint auparavant.


Le système bancaire, supposé accompagner le développement économique, devient ouvertement l’instrument de la prédation.
Après avoir installé un ‘’observatoire » de la corruption, des partis de la coalition présidentielle poussent le cynisme jusqu’à faire obstruction au principe de la déclaration de patrimoine. Une fois de plus, l’Algérie renie ses engagements internationaux, abîmant davantage son image dans le concert des nations.
Sur le plan social, le marasme politique engendre un désengagement de l’Etat sur ses missions élémentaires de protection des couches sociales les plus défavorisés. Le redémarrage de l’inflation grève un pouvoir d’achat déjà squelettique, exposant des pans entiers de la société, notamment les femmes et les jeunes, à la précarité, voire à la délinquance .


Pendant ce temps, les syndicats autonomes qui ont réussi à s’imposer et même devenir majoritaires dans de nombreux secteurs, subissent entraves bureaucratiques et répression tandis que le syndicat officiel s’incruste déjà dans les jeux clientélistes du sérail.


Cependant, la stratégie d’étouffement des luttes de l’opposition démocratique n’a pas pu venir à bout du combat des militants qui se battent quotidiennement sur le terrain. Le Conseil national considère que les résultats des élections partielles de Kabylie consacrent un succès du RCD qui aurait pu être plus massif, n’eût été un dispositif électoral de fraude méticuleusement préparé, aggravé par une disposition scélérate qui privilégie l’âge au détriment du nombre de voix.
L’analyse de la situation actuelle impose au RCD une responsabilité d’autant plus importante qu’il est urgent de clarifier les enjeux et de dégager des perspectives.


Moment d’évaluation politique et organique pour le collectif militant, le Congrès se doit également d’être une étape à même de donner la résonance et la concrétisation adaptées au combat mené par les démocrates algériens .


Pour permettre un maximum de débat avec l’ensemble des catégories sociales et politiques porteuses de changement, le Conseil national a décidé de retenir la date du 1 er novembre 2006.


Auparavant, des actions d’échange avec des acteurs de société civile seront menées pendant le premier semestre de l’année en cours pour culminer avec l’université d’été à la rentrée sociale.


La situation internationale est dominée par le succès électoral du Hamas en Palestine et la crise du nucléaire iranien . Elle interpelle les forces de progrès en Algérie.


Les égarements du mouvement de libération palestinien ont fait le lit du populisme islamiste.


En Iran, le désenchantement des forces démocratiques, hier majoritaires avec un Khattami impuissant à assumer leur engagement, a relancé le radicalisme et la démagogie.


Pourtant, sous d’autres latitudes, le monde avance. Au Libéria , une femme vient d’accéder à la magistrature suprême dans une compétition démocratique.
Au Chili , une autre femme, victime de la dictature militaire remporte triomphalement une élection présidentielle, consacrant l’émancipation de son peuple d’un système politique marqué par l’arbitraire.


En Bolivie , et pour la première fois dans l’histoire de l’Amérique latine, un autochtone arrive à la tête de l’Etat dans un environnement particulièrement hostile, brisant, par là même, une tradition putschiste qui a marqué durablement ce pays.


Face aux bouleversements mondiaux en cours et devant les incertitudes qui pèsent, une fois de plus, sur la nation algérienne, le RCD invite les patriotes à une évaluation responsable, lucide et rigoureuse pour installer, enfin, l’Algérie dans un système politique digne de ses ambitions et sacrifices. C’est dans cet esprit que le Conseil national engage les préparatifs pour un Congrès pour la refondation nationale.

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