
Le secrétariat national du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) critique sévèrement le projet de la nouvelle loi minière. « La nouvelle loi minière, en discussion dans un parlement discrédité et verrouillé, constitue une menace grave sur l’avenir de notre souveraineté économique. En l’absence de débat public, dans le dos des citoyens, le régime s’apprête à livrer nos richesses stratégiques aux appétits d’intérêts obscurs », estime ce parti, dans un communiqué rendu public ce dimanche.
Et d’ajouter : « Le RCD met en garde : brader le patrimoine national acquis au prix du sang est une ligne rouge. Nous exigeons une concertation nationale et une transparence totale sur ce dossier vital ». Abordant le plan social, le RCD évoque « l’inflation galopante, la chute du pouvoir d’achat et l’augmentation vertigineuse des prix qui plongent les ménages dans une précarité insupportable ».
« Le gouvernement, incapable de réguler les marchés ou de protéger les revenus, multiplie les rustines inefficaces : plafonnement ponctuel, autorisations d’importation chaotiques, déclarations démagogiques. Dans ce climat d’étouffement généralisé, l’exil devient la seule perspective pour une jeunesse dépossédée d’avenir. Le désespoir ronge les foyers, pendant que le pouvoir s’enferme dans le déni et la répression », déplore le parti.
Selon la même source, « le RCD plaide, une fois de plus, pour des réformes structurelles, audacieuses et transparentes, capables de libérer les énergies, de stimuler l’initiative et d’ancrer enfin une économie fondée sur la production, le mérite et la sécurité juridique ».
Sur le plan diplomatique et sécuritaire, cette formation politique estime que « l’Algérie, dépourvue de cap clair, navigue à vue dans un environnement régional en pleine recomposition ».
« La situation explosive au Sahel, la présence de puissances étrangères aux visées hégémoniques à nos frontières sud, exigent une révision urgente de notre posture stratégique. Or, en lieu et place de vision, nous assistons à un pilotage diplomatique erratique : tensions mal gérées avec la France, rapports ambigus avec les Émirats arabes unis ou la Turquie, diplomatie de circonstance là où il faudrait un cap ferme, souverain et assumé », lit-on dans le même document.
Transition démocratique
Ce faisant, le RCD lance un appel solennel à l’ensemble des forces vives du pays : à la jeunesse, aux intellectuels, aux journalistes, aux avocats, aux syndicalistes, aux universitaires, aux militants des droits humains.
« Il est temps de reprendre la main. Il est temps d’imposer une refondation démocratique, d’arracher les leviers de décision aux mains de ceux qui confisquent l’avenir, et de construire un État de droit où la souveraineté populaire n’est plus un slogan mais une réalité tangible », lance le parti, qui appelle aussi « à la mobilisation nationale autour d’un projet de transition démocratique, clair dans ses objectifs, transparent dans sa méthode, inclusif dans sa dynamique ».