Lors de sa réunion ordinaire du 09/08/2000, le Comité Exécutif a procédé à l’examen de l’actualité nationale. Il s’est particulièrement penché sur la situation sociale et les dernières décisions concernant les secteurs de la justice et de l’université.
L’amélioration des conditions de vie carcérales avec la garantie de la dignité et de l’intégrité du justiciable est une exigence du respect des Droits de l’Homme. La clarification des rapports entre magistrats et auxiliaires de la justice est une condition de son indépendance.
Par ailleurs, l’importance des permutations survenues dans la magistrature, en déstabilisant l’emprise des réseaux occultes, peut être, en soi, une bonne occasion d’extraire l’action de la justice de l’influence des groupes parallèles qui en ont affecté la crédibilité et entravé le fonctionnement. Il revient à la refonte de la justice d’éradiquer durablement la reconstitution de clientèles qui ont, jusque là, neutralisé une institution majeure de l’Etat algérien.
Même si, pour l’instant, le RCD déplore l’absence de femmes au poste de présidente de cour, il salue, néanmoins, la nomination de 19 d’entre elles dans ce mouvement.
Attendues et souhaitées, ces mesures gagneraient, pour être efficaces, à s’accompagner de la promotion du statut du magistrat par l’amélioration de sa condition sociale et la modernisation de son cadre professionnel.
Indépendamment des qualités intrinsèques des responsables nommés dans le secteur universitaire, le RCD note, que dans ce domaine aussi, la dynamique opérée peut être un élément d’accompagnement pour l’indispensable promotion des corps d’Etat susceptibles de relayer l’action du Président de la République dans la haute administration, dont la réhabilitation est une condition pour une saine prise en charge et une bonne résolution de problèmes quotidiens des citoyens.
En dépit de la multitude et de l’importance des problèmes subis par le pays et de leurs conséquences sur le vécu des citoyens, le RCD est, plus que jamais, convaincu que le cap pris par l’Algérie, ces derniers mois, demeure l’unique voie à même de lui permettre de panser ses blessures et d’en garantir l’émancipation démocratique.
Cette tâche difficile, délicate mais vitale, appelle la mobilisation de toutes les énergies patriotiques qui ont le souci de la stabilité du pays et l’ambition de son devenir républicain.
