
Ce qui devait être, pour le pouvoir, une simple opération de plébiscite de la poursuite de sa politique s’est transformée en un véritable pied de nez au régime.
Toutes les ratatouilles et les incohérences pour faire progresser, d’heure en heure, artificiellement le taux de participation n’y peuvent rien. Il a fallu honteusement le doubler en deux heures et prolonger la durée de vote pour faire péniblement mieux qu’en 2019. La désertion des urnes est telle que les centres urbains donnaient l’impression de villes mortes et les informations constatées et remontées par les militants et de nombreux citoyens à travers le pays donneraient vraisemblablement un taux réel qui ne saurait dépasser 18%.
Ce désaveu est historique car il concerne l’ensemble des régions du pays et, contrairement à 2019, le régime a eu tout le temps et toute la latitude de le préparer à sa convenance. Les caisses sont remplies grâce au renchérissement des prix des hydrocarbures et le rouleau compresseur de l’autoritarisme a découragé plus d’un . Les poches de résistance active et de refus d’abdiquer relèvent de la témérité .
Pour le RCD, le déroulement de cette élection avec le choix de ses candidats, de ses thématiques de campagne, empruntes de mépris à l’endroit de populations en déclassement social et rongées par les incertitudes des lendemains, indique que le plus grand danger pour le pays réside dans la poursuite de la politique en cours.
Cette défiance populaire pacifique indique que la révolution de février 2019 est un profond sillon dans la marche pour la conquête de la liberté et de la souveraineté. Elle ne saurait être durablement perturbée ni par des subterfuges ni par la violence et la répression.
Cette leçon de maturité qui contraste avec l’aventurisme des appareils est aussi dédiée aux prisonniers politiques et d’opinion.
Le Rassemblement qui réunira incessamment ses instances pour analyser l’ensemble de ce scrutin appelle ceux qui sont en charge de la décision de revenir à la sagesse pour marquer une halte. L’urgence est de redonner confiance par l’entame d’un processus de débat qui met au centre l’intérêt supérieur du pays ; à savoir son unité, la souveraineté de son peuple avec ses aspirations à la liberté, la sécurité et le développement.
Alger, le 08 septembre 2024
Le #RCD

RCD Algérie
Le RCD tire ses fondements des luttes du peuple algérien pour sa liberté et du combat des générations post indépendance pour le progrès, la justice et la démocratie. Il est la confluence de l’action et des idéaux de la révolution algérienne formalisée dans la plateforme du congrès de la Soummam et des aspirations à l’universalité et la souveraineté de notre peuple.
Fondé en 1989 par des militants qui ont porté la contestation des fondements identitaires imposés à la Nation, en particuliers la négation de la langue Amazigh et sa dimension historique et culturelle, des défenseurs des droits de l’homme et des syndicalistes, le RCD aspire et milite pour une société de liberté, d’égalité en droits entre tous les citoyens et de solidarité. Le RCD se positionne sur l’échiquier de la sociale démocratie.
C’est de cette histoire que découle nos convictions que ce projet de société se cristallise dans une République symbolisée par un Etat qui :
Protège la liberté de conscience et proscrit l’utilisation de la religion dans la compétition politique, c'est-à-dire la laïcité de l’Etat ;
Garanti les libertés individuelles et collectives, les droits de l’homme et l’égalité entre les citoyens indépendamment de leur langue maternelle ou de leur sexe ;
Promeut toutes les composantes de l’identité algérienne et érige la langue amazigh en tant que langue officielle aux côtés de la langue arabe ;
Consacre la région comme pôle de développement et de régulation et espace d’expression de la démocratie locale ;
Libère l’initiative privée pour l’innovation et le progrès ;
Donne une réalité à l’égalité des chances et la protection sociale par une politique juste de redistribution des ressources et des richesses ;
Organise l’alternance au pouvoir par des élections à tous les niveaux sous la responsabilité d’un organe permanent et indépendant du pouvoir exécutif.
Dans un monde globalisé dans son fonctionnement économique et face aux menaces stratégiques qu’il risque de subir dont l’éventualité d’une crise écologique, le RCD milite pour l’instauration de la paix, l’intégration dans l’espace nord-africain et un modèle de développement durable.