
Les Nations ont toujours investi dans l’avenir de leur jeunesse, en offrant une éducation de qualité et un environnement propice à l’apprentissage, ainsi que des opportunités d’emploi. Pour exemple, en Occident, des élites universitaires qualifiées se manifestent avec audace dans leurs paroles et actions, prêtes à occuper des postes de leadership pour servir leurs pays et sociétés.
L’université algérienne, quant à elle, continue à exceller dans la production de diplômes en grande quantité mais avec une qualité en deçà des normes requises et, c’est ainsi, qu’ils ne sont pas reconnus au-delà de nos frontières. Cette déliquescence de notre université est désormais planifiée avec soin.
Un niveau académique en déclin, des organisations estudiantines mobilisées uniquement pour obéir aux injonctions qui servent l’ignorance, l’extrémisme et la baisse du niveau scolaire, intellectuel et scientifique. Au moment où des budgets très limités sont alloués à l’enseignement et à la recherche scientifique, d’autres institutions bénéficient de budgets colossaux sans grand effet .
Au lieu d’investir dans la science et la jeunesse, on investit dans des projets peu rentables et populistes dont les conséquences sont subies en premier lieu par les jeunes pendant leurs études universitaires et même après l’obtention de leurs diplômes.
Plutôt que de chercher des solutions fiables et de créer des emplois pour ce grand nombre de diplômés, on instaure une allocation chômage !, une mesure qui n’a d’effet que décourager les masses juvéniles à construire leur avenir.
Désespérées, ces dernières n’ont d’autre choix que la migration vers d’autres cieux plus cléments clandestinement et au péril de leurs vies. Posons-nous la question : comment plus de mille jeunes algériens peuvent-ils migrer vers l’Espagne en moins de 72 heures clandestinement ?
Ainsi,l’Algérie fait face à une déperdition croissabte de sa masse juvénile sans précédent, tandis que de pseudo-politiciens applaudissent une élection présidentielle qui ne convainc plus les Algériens et n’arrive pas à susciter un intérêt chez l’écrasante majorité des jeunes.
Au plan culturel, le tableau qui peut être dressé est peu reluisant. Il est, dans ce secteur, plus qu’urgent
de débusquer ceux qui tentent d’imposer la censure et l’inquisition et lutter pour la réaffirmation du droit de chaque citoyen à s’exprimer et à jouir de sa liberté culturelle.
L’appel à la censure d’un roman sans même l’avoir lu, et même après l’avoir lu, révèle d’une intolérance inquiétante et d’un manque de compréhension de la liberté artistique.
Devant les carnavals que nous vivons quotidiennement et l’improvisation, devenue une caractéristique dominante des institutions et face à la baisse du pouvoir d’achat, la propagation alarmante des stupéfiants, la pauvreté, la léthargie de l’économie et le marasme social, l’urgence est au sursaut patriotique et à la lutte démocratique pour mettre à nu les promesses trompeuses d’un système à bout de souffle.
Devant la fermeture des espaces libres pour l’expression et l’épanouissement de notre jeunesse, les jeunes progressistes du RCD estiment que cette période cruciale que traverse notre pays doit être une occasion pour réaffirmer que la solution n’est pas dans une autre arnaque électorale, mais dans la mobilisation de la société pour le dépassement du système et la rupture définitive avec ses pratiques pour éviter le chaos
Alger, le 20 juillet 2024
Les Jeunes Progressistes du RCD

RCD Algérie
Le RCD tire ses fondements des luttes du peuple algérien pour sa liberté et du combat des générations post indépendance pour le progrès, la justice et la démocratie. Il est la confluence de l’action et des idéaux de la révolution algérienne formalisée dans la plateforme du congrès de la Soummam et des aspirations à l’universalité et la souveraineté de notre peuple.
Fondé en 1989 par des militants qui ont porté la contestation des fondements identitaires imposés à la Nation, en particuliers la négation de la langue Amazigh et sa dimension historique et culturelle, des défenseurs des droits de l’homme et des syndicalistes, le RCD aspire et milite pour une société de liberté, d’égalité en droits entre tous les citoyens et de solidarité. Le RCD se positionne sur l’échiquier de la sociale démocratie.
C’est de cette histoire que découle nos convictions que ce projet de société se cristallise dans une République symbolisée par un Etat qui :
Protège la liberté de conscience et proscrit l’utilisation de la religion dans la compétition politique, c'est-à-dire la laïcité de l’Etat ;
Garanti les libertés individuelles et collectives, les droits de l’homme et l’égalité entre les citoyens indépendamment de leur langue maternelle ou de leur sexe ;
Promeut toutes les composantes de l’identité algérienne et érige la langue amazigh en tant que langue officielle aux côtés de la langue arabe ;
Consacre la région comme pôle de développement et de régulation et espace d’expression de la démocratie locale ;
Libère l’initiative privée pour l’innovation et le progrès ;
Donne une réalité à l’égalité des chances et la protection sociale par une politique juste de redistribution des ressources et des richesses ;
Organise l’alternance au pouvoir par des élections à tous les niveaux sous la responsabilité d’un organe permanent et indépendant du pouvoir exécutif.
Dans un monde globalisé dans son fonctionnement économique et face aux menaces stratégiques qu’il risque de subir dont l’éventualité d’une crise écologique, le RCD milite pour l’instauration de la paix, l’intégration dans l’espace nord-africain et un modèle de développement durable.