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Comité Exécutif du RCD, 26-05-2004

LE RETOUR DE LA PENSEE UNIQUE

Le Comité Exécutif s’est réuni en session ordinaire le 26 mai 2004. Outre les désordres sociaux dramatiques, le RCD constate que la scène nationale est dominée par des violations des droits  civiques et politiques qui révèlent au grand jour une stratégie répressive instrumentalisant la justice et visant à réduire toute expression libre dans la vie publique.

Aucun secteur n’est épargné :

  • La presse privée continue de subir l’acharnement qui la ciblait avant l’élection présidentielle ;
  • L’Opposition politique – et plus particulièrement le RCD- est soumise à un harcèlement judiciaire où l’abus d’autorité et les violations de la loi n’ont d’égal que le refus systématique d’enregistrer les doléances et les plaintes de ses militants ;
  • Le monde du travail n’est pas en reste et le SNAPAP, principal syndicat autonome,  se voit menacé par un putsch politico-administratif qui risque de déstabiliser le mouvement en faveur de la pluralité et de l’indépendance syndicale ;
  • Les militants des droits de l’Homme sont persécutés et sommés de renoncer à leur mission de défense et de promotion des libertés publiques ;
  • Les opérateurs économiques et les commis de l’Etat sont livrés aux abus administratifs et judiciaires. Arbitraires fiscal et financiers, épuration politique polluent la vie économique et la haute administration.
  • La torture réapparaît et la moindre expression citoyenne est sauvagement réprimée. Dans les Aurès comme au Sud, les exactions indignes d’un Etat de droit, sanctionnent systématiquement les revendications populaires.

Ce spectre de dérive anachronique n’est ni fortuit ni conjoncturel. Il est l’illustration d’une volonté et d’une vision politique qui refusent la moindre dissonance.

Faute de parvenir à réinstaurer formellement le parti unique, le pouvoir s’essaie à imposer la pensée unique.

Jamais les menaces sur les libertés publiques n’ont été aussi fortes depuis l’avènement du multipartisme. Cette régression appelle une mobilisation des forces démocratiques à la mesure du péril.

Mettant en dangers l’émancipation politique et sociale de la nation, cette situation interpelle citoyens et militants pour trouver un cadre consensuel afin d’apporter les réactions les plus appropriées à ce qui se présent comme une remise en cause d’avancée démocratiques conquise au prix de luttes et de sacrifices qui font l’honneur de notre histoire d’après guerre.

Pour le RCD , le combat de l’heure est la mobilisation solidaire pour la sauvegarde des acquis démocratiques.

 Alger le 26 mai 2004

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