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Comité exécutif du RCD, 22 octobre 2003

Le Comité exécutif du RCD s’est réuni en session ordinaire le 22 octobre 2003. Il a poursuivi ses travaux en journée d’étude le 23 octobre 2003.

Son évaluation a porté sur la situation sociale, la crise institutionnelle, l’élection présidentielle et de l’organisation des état généraux des démocrates républicains.

Le RCD constate, sur le front social, une aggravation dramatique des conditions de vie du monde du travail et le rejet de toute médiation sociale de la part des autorités.

A l’instar d’autres conflits, les revendications du secteur de l’éducation rencontrent une attitude aussi provocatrice qu’irresponsable de la part du pouvoir, faisant, du même coup, courir le risque d’une année blanche aux écoliers.

Ni la disponibilité de nouvelles représentations syndicales, ni l’appel des familles ne  semblent avoir rencontré l’écho que mérite un dossier livré au pourrissement.

La tentation de la répression est devenue un réflexe permanent et dangereux dans le climat social et politique actuel.

S’enfermer dans cette démarche, revient à faire le pari du pire.

Le RCD considère, à ce propos, que les manœuvres et manipulations testées en Kabylie, avec le résultat que l’on sait, devraient inciter à plus de responsabilité.

Le monde de l’éducation est marqué par les mutations fondamentales qui traversent la société algérienne. Refuser de reconnaître, aujourd’hui, de nouvelles organisations socioprofessionnelles, revient à nier une réalité incontournable et à s’enfermer dans un archaïsme vain et dangereux.

Les couches populaires vivent avec une légitime frustration le train de vie de l’Etat, la gestion approximative et aléatoire des finances publiques aggravés par des scandales financiers auxquels personne ne daigne apporter le moindre démenti.

Devant ces désordres sociaux, des affrontements politiques se précipitent entraînant les institutions dans les manipulations clientèlistes qui mettent en péril, la stabilité de l’Etat et la cohésion nationale.

Le RCD avertit que la fuite en avant, qui piège le pays dans des conflits de pouvoir, hypothèque sévèrement le devenir de la Nation.

Prétendre organiser une élection présidentielle en maintenant les règles et procédés qui ont prévalu jusque-là, équivaut à reconduire des perversions qui ont discrédité la représentation nationale et démobilisé le citoyen.

Le RCD en appelle à l’ensemble des patriotes pour exiger les garanties à même de libérer la Nation d’un système politique dominé par les luttes de personnes et engager l’Algérie dans un combat où le responsable politique sollicite la confiance du peuple sur la base d’idées et de programme.

A ce titre, le RCD s’adresse à celles et ceux qui ont défendu la Nation et qui, assumant leur combat aujourd’hui, s’engagent, résolument, en faveur d’un changement, par ailleurs inéluctable.

L’opposition démocratique est appelée à transformer la résistance citoyenne en alternative démocratique et sociale. Le statu quo est le danger dont il faut impérativement préserver la Nation.

Les Algériennes et les Algériens qui se sont investis, au prix de lourds efforts et sacrifices, doivent fédérer leurs énergies pour peser solidairement sur les évolutions à venir. Leur combat est une condition de la crédibilité et de la réussite de la recomposition politique qu’attend la nouvelle Algérie.

Les états généraux des démocrates républicains sont l’occasion d’affirmer que l’opposition démocratique est un acteur déterminé à assumer ses convictions dans la refondation nationale avec la même détermination que celle qui l’a animé dans la résistance citoyenne.

Le 23 octobre 2003

Le RCD

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