Le Conseil National du RCD s’est réuni en session ordinaire pour procéder à l’examen de:
1 – La rentrée sociale et politique
2 – L’évaluation organique
3 – La situation internationale
4 – Les divers
Six mois après le 08 Avril, le RCD constate une absence préoccupante d’initiatives en matière de réformes sociales et économiques. L’appareil administratif et les autres institutions de l’Etat subissent encore le contrecoup des redistributions post-électorales sans que n’apparaisse une vision qui témoignerait d’une volonté politique à assumer une démarche et des objectifs à la mesure des problèmes économiques et sociaux qui accablent la Nation.
Dans ce marasme général, l’autoritarisme n’épargne aucun secteur. La répression administrative et politique qui atteint ses militants, sanctionne l’opposition dans ses activités les plus élémentaires. La censure médiatique étouffant toute voix discordante est relayée par des pressions sociales et économiques qui pèsent sur les cadres refusant la soumission et les opérateurs extérieurs au clientélisme affairiste.
Les rétentions médiatiques et l’agitation du syndicat officiel qui accompagnent un avant-projet de loi sur les hydrocarbures, jusque là inconnu des acteurs économiques et politiques et de l’opinion, témoignent de l’opacité qui sévit dans un secteur engageant l’avenir de la Nation.
La réforme du Code de la famille, bien en deçà des engagements pris, est, une fois de plus, otage des sectes installées au sommet de l’Etat. Le statut de la femme, la cohésion et l’épanouissement de la famille algérienne sont monnayés par une coalition gouvernementale dont le seul compromis est l’intérêt clanique..
L’affaire Khalifa est l’objet de manœuvres destinées à étouffer un scandale digne de figurer parmi les plus grandes affaires de corruption d’Etat dans le tiers monde.
En Kabylie la stratégie gouvernementale ne se dément pas. Argent sale, élimination des compétences, manipulations de la délinquance se poursuivent et enfoncent la région dans une dérive maffieuse qu’aucun Exécutif ne s’est autorisé jusque là.
Pendant que le citoyen revendique la levée de l’état d’urgence, le pays évolue vers une situation d’exception. L’université d’été organisée par le Rassemblement les 2 et 3 septembre 2004, confirme le fait que le 08 avril est une consécration de l’incapacité du régime à concevoir ou tolérer une évolution démocratique.