D’une aventure à des prémices de solution. Le dangereux périple est – il derrière nous?

Le semblant d’élection présidentielle, car elle n’en était pas une, a néanmoins été une occasion, du moins aux cercles au nom desquels s’exprime le chef de l’État, pour faire leur bilan macabre et tenter une issue de secours pour eux-même mais aussi pour le pays tout entier.

Pourtant des voix patriotiques, mais tant diabolisées, ont dessiné les contours d’un vrai processus de dépassement de la crise et de l’ouverture d’horizons pour un salut national à travers un dialogue national inclusif- une proposition longtemps défendue par le RCD- avant un processus électoral qui ne peut convaincre personne .

La gymnastique des chiffres tant servie aux Algériens ne fait plus recette. Les multiples artifices du système ne marchent plus.

Les aventuriers et malgré les alertes populaires du mouvement citoyen de 2019 n’ont pas appris la leçon et ont même osé l’impossible après des essais sécuritaires qui n’ont fait que renforcer et généraliser la défiance et aiguiser le sentiment du contre tout ce qui provient du pouvoir .

Les résultats frustrants tant à l’égard du représentant du pouvoir qu’à l’adresse des deux semblants de concurrents dont le peuple a définitivement scellé le sort ont été ressentis comme une onde de choc d’un séisme politique en pleines circonstances socio-économiques et politiques nationales et géopolitiques internationales très contraignantes.

Les parrains du pire ont pris conscience de la complexité de la situation et des conséquences néfastes de leur fuite en avant et fait usage des seules armes qui sont à leur disposition :la première est la trituration honteuse des chiffres pour garantir la fidélité des deux candidats pour la suite des événements en répondant à leurs soucis en compensations morale et financière. La deuxième est l’effet d’annonce de mesures répondant aux revendications du peuple et de la classe politique longtemps abusé pour le premier et marginalisée et stigmatisée pour la deuxième.

La célérité avec laquelle sont intervenues l’annonce des résultats officiels et la cérémonie d’investiture pour ce même effet d’annonce d’un dialogue national et d’autres mesures sont la démonstration soit du désarroi des décideurs face à la réaction intelligente et Pacifique du peuple qui a décidé de ne plus se laisser faire ou, pour ne pas noircir le tableau, pour répondre sérieusement aux attentes de ce peuple révolté.

En citoyens responsables ou en responsables conscients, nous ne pouvons que nous nous en féliciter. Cependant, l’annonce ne doit pas non plus nous obnubiler. Combien de promesses non tenues avons nous entendu depuis leur règne ? N’est-ce pas que c’est ces mêmes pratiques qui ont fait déserter le peuple du champ politique et maintenant du champ Algérie ?

L’annonce si généreuse mais aussi si salvatrice n’est-elle pas un appel pour le partage de quelques portefeuilles ou quelques strapontins pour légitimer le pouvoir que le peuple a mis face au mur?

Autant d’autres questions peuvent venir en tête de tout citoyen et de tout homme politique avertis.

Les Algériennes et les Algériens dans leur majorité écrasante ne croient plus au discours ni aux promesses car ayant payé les frais des forfaitures du régime.

Pour convaincre et rendre espoir, les décideurs doivent faire l’effort de donner des gages de bonne volonté mais aussi de sincérité.

Les mesures suivantes sont à notre sens des plus urgentes :

1- Un décret présidentiel portant amnistie générale en faveur de tous les détenus politiques et d’opinion avec une ferme décision de réhabilitation.

2- un décret présidentiel mettant fin à l’application des dispositions de l’article 87 bis et l’abandon de toute poursuite des individus sur la base de cet article.

3- un décret présidentiel ordonnant l’ouverture de tous les médias à tous les acteurs politiques, économiques, syndicaux et associatifs en attendant un nouveau code de l’information émanant d’un consensus national.

4- un décret présidentiel annonçant des assises nationales pour une réforme consensuelle des institutions de l’Etat.

Quatre décrets qui feront date dans l’histoire de la nation, qui rendront espoir au peuple et à ces élites et procureront la crédibilité nécessaire en compensation du manque de légitimité.

Kamel Aidli

Secrétaire national du #RCD chargé à la prospective et à la documentation

RCD Algérie

Le RCD tire ses fondements des luttes du peuple algérien pour sa liberté et du combat des générations post indépendance pour le progrès, la justice et la démocratie. Il est la confluence de l’action et des idéaux de la révolution algérienne formalisée dans la plateforme du congrès de la Soummam et des aspirations à l’universalité et la souveraineté de notre peuple.

Fondé en 1989 par des militants qui ont porté la contestation des fondements identitaires imposés à la Nation, en particuliers la négation de la langue Amazigh et sa dimension historique et culturelle, des défenseurs des droits de l’homme et des syndicalistes, le RCD aspire et milite pour une société de liberté, d’égalité en droits entre tous les citoyens et de solidarité. Le RCD se positionne sur l’échiquier de la sociale démocratie.

C’est de cette histoire que découle nos convictions que ce projet de société se cristallise dans une République symbolisée par un Etat qui :

Protège la liberté de conscience et proscrit l’utilisation de la religion dans la compétition politique, c'est-à-dire la laïcité de l’Etat ;
Garanti les libertés individuelles et collectives, les droits de l’homme et l’égalité entre les citoyens indépendamment de leur langue maternelle ou de leur sexe ;
Promeut toutes les composantes de l’identité algérienne et érige la langue amazigh en tant que langue officielle aux côtés de la langue arabe ;
Consacre la région comme pôle de développement et de régulation et espace d’expression de la démocratie locale ;
Libère l’initiative privée pour l’innovation et le progrès ;
Donne une réalité à l’égalité des chances et la protection sociale par une politique juste de redistribution des ressources et des richesses ;
Organise l’alternance au pouvoir par des élections à tous les niveaux sous la responsabilité d’un organe permanent et indépendant du pouvoir exécutif.
Dans un monde globalisé dans son fonctionnement économique et face aux menaces stratégiques qu’il risque de subir dont l’éventualité d’une crise écologique, le RCD milite pour l’instauration de la paix, l’intégration dans l’espace nord-africain et un modèle de développement durable.

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Invitation Presse, le 23 septembre 2024

sam Sep 21 , 2024
Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Atmane Mazouz , animera une conférence de presse sur la situation politique nationale, le lundi, 23 septembre 2024 au siège national du parti, 40 rue Mohamed Chabane, El-Biar, Alger, à partir de 11h00.La presse nationale et internationale est cordialement invitée .Alger,21 septembre 2024Le RCD دعوة للصحافة سيعقد رئيس التجمع من أجل الثقافة والديمقراطية، عثمان معزوز، ندوة صحفية حول الوضع السياسي الوطني، يوم الاثنين 23 سبتمبر 2024 بالمقر الوطني للحزب، 40 شارع محمد شعبان، الأبيار، الجزائر العاصمة، إنطلاقا من 11:00 صباحا الصحافة الوطنية والدولية مدعوة الجزائر العاصمة، 21 سبتمبر 2024 الأرسيدي […]

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