Présidence de la commission éducation à l’assemblée populaire nationale APN.
Une école sous tutelle obscurantiste ? Inadmissible !
La « désignation » d’un député issu d’un courant islamiste à la tête de la commission de l’Éducation au Parlement algérien est un signal d’alarme. Une véritable régression. Une offense à l’esprit républicain et aux combats historiques menés pour une école algérienne moderne, publique, scientifique et républicaine.
L’Éducation nationale n’est pas un terrain de chasse pour les idéologies rétrogrades. C’est un pilier stratégique de l’avenir de la nation. C’est là que se forment les esprits libres, critiques, créatifs, ouverts à l’universalité.
Confier la commission Éducation à un représentant d’un courant politique qui a toujours combattu les valeurs universelles, du savoir et de la liberté, c’est mettre en péril l’avenir de notre jeunesse et compromettre le projet d’une Algérie émancipatrice, progressiste, tolérante et démocratique.
Nous assistons à une tentative de prise en otage de l’école.
L’école ne doit ni être soumise aux intérêts religieux ni devenir l’extension institutionnelle d’un projet de société fermé, excluant, et contraire aux valeurs de progrès et de pluralisme que des générations d’algériennes et d’algériens ont porté et défendu au prix fort.
Que toutes les forces vives du pays, enseignants, syndicats, universitaires, intellectuels, parents et citoyens, se dressent contre cette dérive dangereuse. L’école est un enjeu de souveraineté intellectuelle, culturelle et démocratique. Elle ne peut être dirigée par ceux qui rêvent d’en faire un outil de formatage idéologique.
L’Algérie a besoin d’une école au service du savoir, de la science et de l’émancipation, non d’un outil d’endoctrinement.
Mohamed Labdouci Secrétaire national du #RCD