POLITIQUE DE PRODUCTION DE BIENS ET DE SERVICES

 

Politique industrielle

L’incapacité à redéfinir et à mener une politique industrielle pertinente à la mesure des potentialités et des atouts indéniables de notre pays, malgré une conjoncture financière favorable. Cela se traduit aujourd’hui par l’absence de toute lisibilité de la politique poursuivie dans ce secteur. Des mesures improvisées sont annulées ou modifiées au bout de quelques années après qu’elles aient entrainé des dégâts sur l’économie nationale.

Les assainissements à répétition des entreprises publiques et le nombre de ministres qui se sont succédés dans le secteur ont fini par dérouter toute la communauté des affaires, nationale ou étrangère, au point où personne ne croit plus aux annonces de diversification et d’industrialisation. Le Pays reste dans une situation dramatique qui fait que la part de l’activité industrielle dans le PIB stagne autour de 5% depuis les années 2000. C’est un handicap insurmontable dans le cadre institutionnel existant.

Quel que soit la stratégie à adopter, la relance de l’économie, lourdement dépendante des hydrocarbures, passe par un décollage de l’industrie destinée au marché local et à l’exportation.

La décision d’ouvrir le capital des entreprises publiques sur le modèle d’un partenariat public-privé (PPP) confié à l’administration est aux antipodes de la transparence et de l’efficacité qui doivent prévaloir pour garantir le sauvetage de ces entreprises et assurer leur essor et leur compétitivité.

Nous procèderons à une réforme structurelle profonde qui met fin à l’instabilité du cadre juridique dans l’administration de l’économie et partant du secteur de l’industrie en confiant la politique industrielle à un panel d’experts pluridisciplinaires sous l’autorité politique directe du premier ministre issu de la majorité parlementaire. Ce panel aura pour rôle de moderniser les entreprises de service public y compris par l’ouverture du capital et, corrélativement, d’approfondir et d’actualiser la « Stratégie et politiques de relance et de développement industriels » dégagée lors des assises nationales de 2007.

Au niveau du secteur public, la finalité est de soustraire les entreprises publiques à la tutelle des ministères et rétablir les prérogatives des organes de direction prévus par le code de commerce.

 Politique en matière de production de services et des subventions

Les subventions aux produits et services et aux entreprises ne font l’objet d’aucune démarche transparente et cohérente. A ce sujet, en plus des nécessaires bilans sur le budget de l’Etat et des collectivités locales, il s’agit de :

  • Faire le bilan des entreprises publiques, groupe SONATRACH pour les carburants et le gaz et l’eau de dessalement, de l’ADE pour l’eau potable et de la SONELGAZ pour l’électricité etc.…Le trésor public qui prend sur son compte les dettes bancaires des principales entreprises publiques est concerné en premier lieu.
  • Inscrire toute subvention de l’état dans le budget correspondant car cette absence de transparence fait échapper une grande partie des dépenses publiques au contrôle démocratique des assemblées élues.
  • Se pencher sur le pourquoi de la non pertinence de nombreux projets (ne remplissent pas leurs objectifs sociaux et économiques). La conséquence est souvent des retards et surcoûts très importants liés aux conditions et procédures de leur administration notamment avec l’implication, sans responsabilité sur le résultat, des niveaux politiques et administratifs.

Un audit qui sera confié à des experts nationaux et internationaux sera présenté à une conférence nationale qui retiendra les propositions de réforme pertinentes.

Dans le domaine minier, l’effet-rente a mené les gouvernements successifs à négliger le riche et varié domaine minier algérien. Deux exemples pour illustrer cette assertion :

  • Le gigantesque gisement de fer à ciel ouvert de Gara Djebilet attend vainement que les conditions de son exploitation soient réunies. Si les contraintes techniques dues à sa qualité particulière sont aujourd’hui maîtrisées, les conditions géopolitiques locales de son évacuation et/ou de sa transformation ne sont pas réunies. Il ne faut pas que le « Maghreb du peuple » devienne une chimère.
  • Le phosphate de Djebel Onk et de Djebel Kouif est sous- exploité. Cumulé aux ressources tunisiennes et marocaines, l’Afrique du nord fixerait le prix mondial du phosphate, donc des engrais phosphatés, donc … des céréales qui sont depuis longtemps un atout économique et géostratégique des USA.

 

Partager cet article

Partager sur facebook
Partager sur google
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur email