Djoher Amhis‑Ouksel nous a quittés

Djoher Amhis‑Ouksel nous a quittés. Femme de lettres, figure intellectuelle majeure et pédagogue passionnée, elle laisse derrière elle un vide immense dans le paysage culturel et éducatif algérien.
 
Née en 1928 à Ath Yenni, en Kabylie, elle a très tôt embrassé la voie de l’enseignement après une formation à l’École normale de Miliana. Institutrice, professeure de lettres, puis inspectrice de l’Éducation nationale, elle a consacré sa vie à transmettre le goût du savoir, de la rigueur et de la langue.
 
Après sa retraite en 1983, elle poursuit son engagement à travers l’écriture. Elle fonde la collection « Empreintes » aux Éditions Casbah, une série de guides de lecture dédiés aux grandes plumes algériennes : Mammeri, Dib, Feraoun, Djebar, entre autres. En 2012, elle publie Le Chant de la sitelle, récit intime et poétique où elle célèbre ses origines et son attachement à la culture amazighe.
 
Récompensée à plusieurs reprises, saluée pour sa lucidité, son exigence et sa bienveillance, Djoher Amhis‑Ouksel était une passeuse de mémoire, une bâtisseuse de conscience, une référence silencieuse mais essentielle.
 
À sa famille, à ses proches, à ses anciens élèves et à tous ceux qu’elle a inspirés, au nom du président du #RCD, Atmane Mazouz , la direction et tous les militants, nous adressons nos condoléances les plus sincères. Que son souvenir demeure vivant dans les esprits, dans les cœurs, et dans les mots qu’elle a si profondément honorés.

RCD Algérie

Le RCD tire ses fondements des luttes du peuple algérien pour sa liberté et du combat des générations post indépendance pour le progrès, la justice et la démocratie. Il est la confluence de l’action et des idéaux de la révolution algérienne formalisée dans la plateforme du congrès de la Soummam et des aspirations à l’universalité et la souveraineté de notre peuple.

Fondé en 1989 par des militants qui ont porté la contestation des fondements identitaires imposés à la Nation, en particuliers la négation de la langue Amazigh et sa dimension historique et culturelle, des défenseurs des droits de l’homme et des syndicalistes, le RCD aspire et milite pour une société de liberté, d’égalité en droits entre tous les citoyens et de solidarité. Le RCD se positionne sur l’échiquier de la sociale démocratie.

C’est de cette histoire que découle nos convictions que ce projet de société se cristallise dans une République symbolisée par un Etat qui :

Protège la liberté de conscience et proscrit l’utilisation de la religion dans la compétition politique, c'est-à-dire la laïcité de l’Etat ;
Garanti les libertés individuelles et collectives, les droits de l’homme et l’égalité entre les citoyens indépendamment de leur langue maternelle ou de leur sexe ;
Promeut toutes les composantes de l’identité algérienne et érige la langue amazigh en tant que langue officielle aux côtés de la langue arabe ;
Consacre la région comme pôle de développement et de régulation et espace d’expression de la démocratie locale ;
Libère l’initiative privée pour l’innovation et le progrès ;
Donne une réalité à l’égalité des chances et la protection sociale par une politique juste de redistribution des ressources et des richesses ;
Organise l’alternance au pouvoir par des élections à tous les niveaux sous la responsabilité d’un organe permanent et indépendant du pouvoir exécutif.
Dans un monde globalisé dans son fonctionnement économique et face aux menaces stratégiques qu’il risque de subir dont l’éventualité d’une crise écologique, le RCD milite pour l’instauration de la paix, l’intégration dans l’espace nord-africain et un modèle de développement durable.

 rcd.webdz@gmail.com

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