Le Secrétariat national du RCD s’est réuni le vendredi 17 mai 2019, à Alger, pour examiner la situation politique nationale et faire le point sur les activités du parti à la lumière de la mobilisation exceptionnelle du peuple algérien et des menées contre–révolutionnaires des chapelles et des clientèles qui ont prospéré autour de l’ex chef de l’Etat.
Le Secrétariat national du Rassemblement tient à saluer le haut degré de conscience et de maturité du peuple Algérien en révolte qui force l’admiration du monde entier, en particulier la jeunesse et les étudiants.Par son attachement
De glissement en glissement et sous prétexte de protéger le mouvement, les nouveaux donneurs d’ordre ont,rapidement, entrainé l’
Le RCD condamne avec la plus grande vigueur ces agissements qui relèvent d’une politique de règlements de comptes et de provocations destinée à détourner la révolution en cours de son cours. Il réitère son refus d’instruire le procès du régime et de ses clients par une justice aux ordres. Seule une justice indépendante, dans un État de droit libérée par une phase de transition démocratique disposera de la légitimité pour traiter un tel dossier. De ce point de vue l’empressement manifesté et entrepris par le pouvoir de fait pour instruire la justice est plus que suspect, d’autant plus que tout est fait pour éluder les réponses aux revendications essentielles du mouvement : l’organisation d’une phase de transition démocratique pilotée par un personnel non compromis avec l’ancien régime.
En effet, l’entêtement à vouloir organiser une présidentielle, le 04 juillet 2019, pilotée de bout en bout par un personnel politique passé maître de la fraude électorale ne relève pas d’un simple passage en force pour désigner un nouveau président ou d’un déni ordinaire de la réalité, mais participe d’une stratégie de reprise en main par une partie du système de la décision par un agenda caché. L’instrumentalisation de la justice, la reprise en main déjà en cours des médias publics et assimilés dénotent de cette volonté de ne rien “lâcher ” ou de“lâcher ” le moins possible devant le mouvement citoyen. Le pouvoir de fait veut être le maître des horloges pour s’imposer à la mobilisation populaire.
Cette posture n’est point à vérifier.Aucune proposition venant d’autres acteurs de la scène nationale ne trouve grâce y compris celles qui viennent de ceux qui affichent leur disponibilité à “dialoguer” avec les nouveaux décideurs.
Faudra-t-il alors désespérer
Le RCD estime que ni la nature du mouvement, ni l’état des institutions ne plaident pour une telle démarche qui ouvre la voie aux pressions et manipulations, voire à une dualité de pouvoirs aussi improductive que dangereuse.
Pour le RCD, le peuple algérien a désormais son avenir entre ses mains en maintenant la mobilisation multiforme (marches, rassemblements, débats citoyens publics, mobilisations sectorielles…)
Alger, le 18 mai 2019
Le secrétariat national du RCD