Le Secrétariat national du RCD s’est réuni le 14 janvier 2021 à Alger pour débattre du bilan organique du parti et de la situation générale du pays.
Au plan de la structuration, le SN se félicite de la présence organique du parti dans la majorité des wilayate du pays par le biais de l’implantation de bureaux régionaux ou de groupes de militants qui activent dans des sections en vue de réunir les conditions pour la mise en place de bureaux régionaux. L’exécutif du Rassemblement a instruit le département organique des objectifs de la campagne d’adhésions /ré adhésions pour l’année 2021.
Au plan socioéconomique, le gouvernement entretient une chape de plomb sur le nombre, sans cesse grandissant, de petites et moyennes entreprises qui ont déposé le bilan ou qui ont eu recours au chômage technique. Il en est de même du nombre de travailleurs qui rejoignent les rangs des chômeurs. Dans le même temps, ceux qui ont encore la chance de percevoir un salaire font face à une envolée générale des prix en conséquence d’une dévaluation rampante du dinar, des perturbations des circuits du marché dues aux incohérences dans la gestion de la pandémie de la Covid19 et de l’impunité assurée pour les barons de la spéculation.
Au plan politique, le désaveu infligé à la feuille de route de Tebboune lors du référendum sur la constitution ne semble pas être un indicateur suffisant pour le chef de l’Etat et ses parrains pour changer de cap dans la gestion autoritariste des affaires du pays. Le musellement des libertés, le maintien en prison des détenus d’opinion et la poursuite des condamnations prononcées contre des citoyens pour le seul motif d’avoir voulu exercer leurs droits constitutionnels restent la marque de fabrique de ceux qui prétendent œuvrer pour une ‘‘Algérie nouvelle’’.
Les déclarations d’Ahmed Ouyahia sur les lingots d’or distribués par les émirs du Golfe en reconnaissance aux parties de chasse à l’outarde que le pouvoir leur organise interpellent. L’ampleur de la corruption est loin d’être cernée. Le RCD exige l’ouverture d’une instruction judiciaire pour identifier l’ensemble des dirigeants bénéficiaires, estimer la valeur de ces pots de vin et situer les responsabilités.
Pour le reste, le SN du RCD estime que pour tourner la page de vingt ans de dilapidation des ressources de la Nation, d’une corruption éhontée, de passes droits à tous les niveaux, de déstructuration du tissu social et d’une gouvernance liberticide, il y a un Smig incompressible de mesures à prendre. Il passe par l’élargissement de tous les détenus d’opinion, la promotion de la solidarité sociale, l’effectivité de l’exercice des libertés garanties par un État de droit.
Pour le RCD, la voie d’une transition démocratique qui promeut un processus constituant est à même de garantir l’expression de la souveraineté du peuple algérien et donc son implication dans un nouveau départ pour la construction et le développement du pays.
Enfin, le Président a procédé à la désignation de Mourad Biatour à la tête du département organique en remplacement de Nassim Yassa.
Alger, le 15 janvier 2021
LE SECRETARIAT NATIONAL