Communiqué du 12 février

Pour débattre du bilan organique du parti et de la situation générale du pays, le Secrétariat National du RCD s’est réuni, en session mensuelle,le jeudi février 2021, à Alger, un mois qui coïncide avec le 32ème anniversaire de la création de notre parti.

Satisfait du premier bilan de la campagne adhésions /ré-adhésions entamée en début de l’année en cours et de l’opération structuration/restructuration des conseils communaux dans l’ensemble des régions du pays, le Secrétariat National se réjoui des activités commémoratives de l’anniversaire du parti initiées par les militantset rend hommage aux générations de militants qui ont permis, par leur esprit éclairé et leur détermination continue, la perpétuation du combat pour faire aboutir les idéaux et le projet du RCD. Nos pensées se tournent avec gratitude et émotion vers tous ceux qui ont payé de leur vie leur engagement au sein de notre parti.
Sur un autre plan, la situation socioéconomique est des plus inquiétante. Le chômage grimpe, le niveau de vie et le pouvoir d’achat des citoyens continuent de baisser et le dinar poursuit sa chute vertigineuse. La paupérisation gagne, ainsi, de larges couches de la société alors que le gouvernement est incapable d’endiguer cette descente aux enfers. Nos réserves en hydrocarbure s’épuisent et, le volume des exportations ne cesse de décroître. Le déficit budgétaire se creuse de plus en plus et les réserves de change s’amenuisent fortement. La faillite n’est pas très loin.
L’absence prolongée de Tebboune, au demeurant très couteuse pour le trésor public, a confirmé que l’essentiel des décisions engageant l’avenir du pays se prennent loin de la façade civile du système. Les véritables décideurs sont dans l’impasse, ils n’ont que les pseudos élections à proposer comme feuille de route. Des élections discréditées par le caractère illégitime du pouvoir en place, lui-même issu de la présidentielle du douze-douzerejetée par l’écrasante majorité des Algériens.Une attitude et position politique renouvelées et confirmées lors du referendum constitutionnel.
Sur un autre registre, probablement une aubaine pour créer une énième diversion, attitude classique des officines de ce système, le procès intenté à l’islamologue Djabelkhir inquiète et scandalise. La justice, sans cesse malmenée car actionnée et toujours rendue sur injonctionest cette fois-ci convoquée pour interpréter la religion. La levée de bouclier des Algériens ne s’est pas faite attendre dans les espaces d’expression encore libres ; elle est rassurante et est à saluer.
Près d’une centaine de citoyens sont détenus injustement dans les prisons du système pour avoir été des éléments actifs dans le Hirak pourtant dit « béni ». D’autres militants, pour délit d’opinion, sont en liberté provisoire et attendent leurs procès, continuellement reportés. Rachid Nekkaz, bien que malade, maintenu illégalement sous mandat de dépôt depuis plus d’une année, pour l’éloigner de ses avocats, a été déporté, dans une opération digne de l’époque coloniale, à la prison de Labiod Sidi Cheikh (ElBayadh) à 800km d’Alger.
L’étudiant Walid Nekiche retrouve enfin la liberté, après plus de quatorze mois d’une détention provisoire arbitraire. Il a révélé lors de son procèsavoir été torturé et abusé sexuellement. Le parquet n’a décidé de l’ouverture d’une enquête que parce que contraint par une indignation populaire sans précédent. Le RCD salue le courage de Walid pour avoir nommé l’indicible et révélé au grand jour l’horreur pratiquéesur la jeunesse algérienne dans les sous-sols des services de sécurité. Le RCD condamne avec la plus grande fermeté tous les actes qui portent atteinte à l’intégrité physique et morale et à la dignité humaine. Il combattra de toutes ses forces cette barbarie d’un autre âge.
A quelques jours de la célébration de l’an 2 de la révolution de Février,les questions soulevées lors de ce formidable mouvement restent entières. Plus que cela, la dégradation de la situation sociale et des libertés est effarante. Les Algériennes et les Algériens sont en droit de protester et de dénoncer une telle situation par tous les moyens pacifiques. Le RCD met en garde le pouvoir de fait contre la tentation du pire et l’accentuation de la répression. Attaché à ses engagements pour le triomphe des luttespour les libertés démocratiques et l’instauration d’un état de droit démocratique et social, le RCD continuera à travailler pour créer le rapport de force en faveur de l’option patriotique et à l’avènement de la transition démocratique. Le RCD demeure convaincu que cette option est l’issue salutaire attendue pour le pays.
Alger, le 12 février 2021
Le Secrétariat national du RCD

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