Communiqué du 08 Avril 2019

En convoquant le parlement, le pouvoir s’entête dans un formalisme constitutionnel voué à l’impasse ou au coup de force permanent sous l’injonction d’un pouvoir de fait qui veut squatter la volonté populaire et empêcher le nouveau départ tant attendu.
En effet, vouloir imposer une nouvelle tutelle issue du système politique qui a ruiné le pays à un peuple mobilisé dans la rue et à travers tous les secteurs d’activités pour un changement radical du système n’a pas d’autre nom : c’est le détournement de la volonté du peuple pour lui confisquer une révolution qui a fait l’admiration du monde entier.
Ce pouvoir de fait qui a dénié aux citoyens le droit à la liberté et à la justice, depuis 1962, est une partie du problème algérien. Il est inapte et il ne peut prétendre aujourd’hui à piloter une transition démocratique revendiquée haut et fort par les forces vives et le pays profond.
Des propositions crédibles de conduite d’une transition soutenues par de larges pans du mouvement font l’objet d’ostracismes dans les médias, pendant que les médias lourds font la promotion des faits et gestes du pouvoir parallèle.
Cet acharnement à vouloir s’imposer comme un recours est porteur de graves dérapages. Les prémisses de ce dispositif contre la volonté des populations sont, par ailleurs, déjà visibles : provocations lors des dernières marches, fermeture de routes, campagne contre les opposants, manipulations des médias…Les promoteurs de cette démarche porteront l’entière responsabilité d’éventuelles escalades.
Alger, le 08 avril 2019
Le RCD

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