














Chers membres du Conseil national,
Chers camarades de la direction nationale et des structures régionales,
Chers militantes et militants,
Nous nous retrouvons aujourd’hui à notre septième session du conseil national, un moment charnière pour notre parti et pour notre pays. Ce moment nous impose de faire preuve de lucidité, de rigueur et de responsabilité. La situation du RCD, comme celle de l’Algérie, appelle un regard sans complaisance, dénué d’autosatisfaction comme de découragement.
Je commencerai mon propos par un constat brutal, que personne ne peut ignorer : le RCD est boycotté, quotidiennement, méthodiquement, par tous les circuits de désinformation du régime. L’ordre vient d’en haut. Les rédactions ont un seul chef.
Et c’est là, paradoxalement, le meilleur signe de notre vitalité politique.
Car quand les médias de la soumission vous ignorent, c’est que vous tenez debout.
Quand les chaînes de la honte, alimentées par l’argent public, fuient vos idées, c’est que vos idées dérangent.
Quand les journaux domestiqués, tenus par la publicité étatique et la peur du lendemain, ferment leurs colonnes, c’est que votre discours reste libre.
Mais le plus grave, le plus écœurant, c’est de voir certains médias pour lesquels nous nous sommes battus – parfois au prix de notre liberté, parfois au prix du sang –, tourner le dos à ce combat.
Ces médias qui devaient porter la voix d’un peuple debout sont devenus et on le regrette le haut-parleur d’une politique d’exclusion assumée.
Qu’ils assument ce qu’ils sont devenus.
Mais qu’ils sachent que l’histoire est implacable avec les reniements.
Face à ce black-out organisé par les chaînes officielles, les satellites de la propagande et les quotidiens rampants, notre combat ne s’arrête pas.
Aujourd’hui, la vérité ne passe plus par ces écrans vendus ou ces colonnes corrompues.
Elle passe par les réseaux sociaux, par les médias alternatifs, par la mobilisation des citoyennes et citoyens libres.
Nous ne dépendons pas des ordres d’en haut.
Notre force est d’en bas. Dans les quartiers, dans les villages, dans la rue, sur les réseaux sociaux, là où la parole reste libre et vivante.
Je veux rendre hommage à un homme qui, lui, n’a jamais cédé. Zoheir Aberkane, journaliste digne et fidèle, qui a été présent dans les moments les plus difficiles, quand tant d’autres fuyaient. Sa disparition est une perte immense pour ceux qui restent debout. Et ils sont encore dans plusieurs rédactions et je tiens à leur rendre hommage également.
Avec la disparition de Zoheir, nous avons perdu un frère de combat, mais nous avons hérité de son exemple.
C’est cet exemple qui doit nous guider.
Alors oui, que personne ne compte sur ces médias officiels ou complices pour porter notre voix.
Portons-la nous-mêmes.
Utilisons chaque espace libre, chaque publication, chaque image, chaque mot sur les réseaux sociaux pour briser le mur du silence.
Ce boycott n’est pas une faiblesse pour nous.
C’est une preuve de leur peur.
S’ils nous boycottent, c’est qu’ils ne peuvent pas nous affronter.
S’ils nous ignorent, c’est qu’ils ne peuvent pas nous réduire.
Chers camarades, membres du Conseil national,
Chers militantes et militants de l’intérieur et de la diaspora,
Amis et compagnons,
Nous nous retrouvons aujourd’hui pour faire le point, non pas pour dresser un bilan de satisfaction, ni pour céder au découragement, mais pour regarder la vérité en face et tracer ensemble le chemin à suivre.
Le RCD n’a jamais prétendu être parfait. Mais il a toujours refusé d’être un parti muet, passif ou docile. Ce qui nous distingue, c’est cette capacité de dire ce que d’autres taisent, de faire ce que d’autres craignent, et d’assumer ce que d’autres fuient.
Nous avons des activités qui témoignent d’une résistance mais qui doivent devenir un élan. Ces derniers mois, à travers plusieurs localités, nous avons tenu des conférences, organisé des rencontres, pris la parole là où beaucoup se taisent. Dans la diaspora, nos compatriotes ont hissé haut nos couleurs et nos idées. Je tiens à travers cette tribune à rendre hommage à Ilyas At Lhusin (Lahouazi) , Zahir Hani Zahir , les différents collectifs de la diaspora, toujours présents à nos côtés, madame Malika Baraka, Idir Idir Ounnoughene , Mohand Bakir, Lyes Djebaili , Youcef Youssef Zirem , Kamel Moktefi , Aissa Rahmoune , Hassen Ziani, Hocine Slifi , Lyes Hakem , Hamida Hamel, Hanine Boutalbi, Ali Ait Djoudi , Slimane Hireche, Ahmed Ait-Bachir, Ramdane Sadi,Nonor Hamchaoui et Nabil Aidoune Nabil … C’est eux, parmi d’autres, qui donnent vie à la lutte démocratique dans notre émigration. Notre émigration est d’un apport considérable qu’il faut sérieusement mettre en valeur.
Mais nous devons être lucides : nos activités restent insuffisantes face à l’immensité des défis. Nous ne pouvons pas nous satisfaire d’une poignée d’initiatives militantes pendant que l’appareil du pouvoir avance, pendant que la société doute, pendant que la jeunesse s’épuise dans l’exil ou le repli.
Certaines structures sont actives, d’autres sommeillent. Certaines régions sont en éveil, d’autres en retrait. Ce déséquilibre doit cesser. Le RCD ne peut être fort à Alger, la région chaouie et absent ailleurs, il ne peut vibrer dans la diaspora et faiblir à l’intérieur du pays.
Nous devons dire la vérité, même quand elle dérange.
Nous devons avoir le courage de dire les choses simplement : oui, nous avons connu des retards, des faiblesses, des inerties. Oui, certains parmi nous ont parfois préféré l’attente à l’action, la critique stérile à l’engagement constructif.
Et pendant que nous hésitions, le pouvoir, lui, n’hésitait pas : il réprimait, il censurait, il achetait des consciences, il verrouillait les institutions.
Pire encore, dans nos rangs ou à leurs marges, certains veulent entretenir le doute, jouer les arbitres fatigués ou les chroniqueurs aigris. Nous leur disons : Où êtes-vous quand il faut agir ?
Chacun d’entre vous a un rôle. Les membres du Conseil national ne sont pas des figurants d’une assemblée silencieuse : vous êtes les garants du fonctionnement démocratique du parti.
Les bureaux régionaux, les structures de base et de la diaspora sont les racines du RCD. Sans elles, notre parti se coupe du terrain, se coupe du peuple.
Quant à la direction, elle doit être exemplaire dans l’action, dans l’écoute et dans le travail collectif. Personne ne peut prétendre porter seul l’avenir du RCD. C’est ensemble, et seulement ensemble, que nous ferons face aux défis.
Nous devons refuser l’immobilisme et relever le drapeau de la lutte. Face à un pouvoir qui croit que le temps joue pour lui, face à des médias muselés, face à des oppositions factices fabriquées pour tromper le peuple, le RCD reste un repère.
On nous attaque parce que nous sommes debout. On nous marginalise parce que nous refusons de pactiser. On nous exclut des plateaux télévisés parce que nous dérangeons. Mais l’histoire retiendra qui a résisté et qui a courbé l’échine.
Chers camarades,
Le RCD n’appartient ni à une génération, ni à une région, ni à une personne. Il appartient à celles et ceux qui refusent le renoncement et l’humiliation.
Nous devons reconstruire une dynamique militante forte, relancer nos structures, écouter les attentes de nos concitoyens et porter une alternative démocratique crédible. Cela exige des sacrifices, de l’humilité et du courage.
Abordons maintenant la situation socio-économique dans notre pays. Nous sommes à un moment où la vérité n’est plus un choix, mais une urgence. L’Algérie traverse une crise profonde, une crise qui n’est ni accidentelle ni passagère. Elle est le fruit amer de décennies de gestion opaque, de prédation économique, de déni politique et d’exclusion sociale.
Pendant que le monde avance, notre pays s’enfonce dans l’immobilisme, maintenu sous perfusion d’une rente qui s’amenuise et d’un pouvoir qui refuse obstinément de changer.
Les Algériens ne vivent pas une simple crise économique, ils subissent un naufrage systémique. Aujourd’hui, dans notre pays :
-L’économie productive est inexistante.
-L’importation a remplacé la production, et la spéculation a tué le travail.
– Les jeunes, pourtant formés et talentueux, n’ont comme choix que le chômage ou l’exil.
– Les ménages, même ceux qui travaillent, n’arrivent plus à couvrir leurs besoins essentiels face à une inflation incontrôlée et à une dépréciation continue du dinar.
– L’agriculture, l’industrie, le tourisme : autant de secteurs abandonnés ou livrés à des intérêts mafieux.
– Les inégalités explosent, pendant que les cercles du pouvoir continuent à s’enrichir sur le dos du peuple.
Et face à cette situation dramatique, quelle est la réponse du régime ?
La fuite en avant. Des lois d’austérité pour les plus modestes et des privilèges préservés pour les clans au pouvoir. Des discours creux pour masquer l’absence de vision, et la répression pour étouffer les voix qui dénoncent.
Il est temps de dire stop.
Nous refusons que ce pays, riche de son histoire, riche de son peuple et de ses ressources, continue à être géré comme un bien privé.
L’Algérie a besoin d’un véritable projet économique fondé sur :
– La libération des énergies productives, en rompant avec le monopole d’État et les réseaux clientélistes.
– L’encouragement des entreprises nationales, des startups, des initiatives agricoles et industrielles locales.
– Une gouvernance transparente où le budget de l’État cesse d’être un butin pour les clans et devient un levier de développement.
– Une politique sociale juste qui protège les plus fragiles et favorise l’inclusion des jeunes et des femmes dans l’économie nationale.
L’Algérie a aussi besoin de sécurité juridique, de stabilité institutionnelle et de démocratie. Sans cela, aucun investisseur, aucun créateur, aucun travailleur ne pourra envisager son avenir sereinement dans ce pays.
La crise actuelle n’est pas une fatalité. Elle est le résultat d’un système qui a échoué. Et tant que ce système restera en place, aucune réforme cosmétique ne sauvera l’Algérie.
Notre parti, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, propose un autre chemin :
Un modèle économique tourné vers la production nationale, l’innovation, et la justice sociale.
Un modèle politique fondé sur l’État de droit, la transparence et la souveraineté populaire.
Un modèle social qui protège les droits de tous et ne sacrifie personne.
Nous appelons les Algériennes et les Algériens à ne plus céder au découragement. À s’organiser, à se mobiliser, à refuser cette résignation que le pouvoir veut nous imposer.
Mesdames et Messieurs,
Face à des défis socio-économiques majeurs que je viens d’aborder, l’Algérie est aussi confrontée à des menaces politiques, sécuritaires et géostratégiques d’une ampleur inédite.
Sur le plan interne, le constat est sans appel.
La répression politique a remplacé le dialogue. Les libertés fondamentales sont bafouées. La justice est instrumentalisée contre les militants, les journalistes et les voix libres.
Les institutions sont paralysées, vidées de leur légitimité, soumises aux injonctions d’une caste incapable de réformer et sourde aux aspirations du peuple.
Mais la gravité de la situation ne s’arrête pas à nos frontières.
Notre environnement régional et international est traversé par des crises profondes :
– Le Sahel est devenu une zone de non-droit, où s’entrelacent le terrorisme, les trafics transnationaux et les rivalités entre puissances étrangères.
– La Libye voisine reste fragile et instable.
– La Méditerranée est devenue un théâtre de tensions entre blocs rivaux.
– L’Afrique du Nord et le Sahel voient émerger de nouveaux partenariats sécuritaires et économiques où l’Algérie reste en retrait, faute de vision claire et de stratégie proactive.
Le monde, quant à lui, est secoué par des bouleversements majeurs : guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, reconfiguration des alliances internationales, crises énergétiques et alimentaires, montée des populismes autoritaires et effondrement des systèmes multilatéraux.
Dans ce contexte chaotique, l’Algérie ne peut plus se permettre de rester figée dans ses certitudes d’hier.
Car l’histoire récente nous enseigne que les États qui refusent de s’adapter, qui méprisent leurs sociétés et qui répriment leurs peuples finissent par vaciller.
L’exemple de l’Iran est à méditer : malgré ses ressources et sa puissance militaire, ce pays a montré, face à des contestations internes profondes, que la brutalité sécuritaire ne suffit pas à garantir la stabilité durable.
La force militaire ne protège pas un État quand le front interne est fracturé, quand la jeunesse est désabusée, quand le peuple est exclu du pouvoir et privé de libertés.
L’Algérie, si elle veut préserver sa souveraineté et son rôle stratégique dans la région, doit tirer les leçons de ces échecs.
Elle doit renforcer son front intérieur non pas par la peur et la répression, mais par le dialogue national et la démocratie réelle.
Une Algérie forte est une Algérie où :
– Le pouvoir est légitimé par le suffrage universel et non par la cooptation opaque.
– Les libertés publiques sont garanties et non confisquées.
– La justice est indépendante et non aux ordres.
– L’armée est au service de la nation, non d’un régime.
– Les compétences nationales sont mobilisées au service du développement, pas poussées à l’exil.
Sur le plan international, l’Algérie doit cesser de subir les événements pour devenir un acteur qui pèse, qui propose et qui construit :
– Dans la stabilisation du Sahel et de l’Afrique du Nord, l’Algérie doit jouer un rôle pivot, à la hauteur de son histoire et de ses responsabilités.
– Dans les mutations énergétiques mondiales, elle doit sortir de la dépendance au gaz et au pétrole bruts et développer une économie diversifiée et innovante.
– Sur la scène diplomatique, l’Algérie doit redevenir cette voix des peuples, du droit international et de la justice, et non un État replié et méfiant, absent des grands débats de son temps.
Notre avenir ne sera ni assuré par la rente ni par la propagande.
Il ne se construira que dans la confiance retrouvée entre le peuple et ses institutions.
Le dialogue national inclusif, la libération des détenus d’opinion, la levée des interdits sur les partis et les associations, la reconstruction démocratique du pays sont les seules voies vers une Algérie stable et forte.
Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie est prêt à contribuer à cette œuvre collective.
Nous appelons toutes les forces vives du pays — politiques, syndicales, associatives, économiques et culturelles — à ouvrir ensemble cette nouvelle page de l’histoire algérienne.
Il est temps de mettre fin à l’autoritarisme inefficace et aux gesticulations diplomatiques sans consistance.
Il est temps que l’Algérie soit respectée non pour ses ressources naturelles, mais pour la maturité politique et la vitalité démocratique de son peuple.
Nous voulons une Algérie qui ne soit ni une base arrière des conflits régionaux, ni un terrain de chasse pour les puissances étrangères.
Nous voulons une Algérie qui protège ses enfants, qui les écoute et qui leur offre un avenir ici, chez eux.
L’histoire nous regarde. Le peuple nous observe.
Notre responsabilité est immense.
Mesdames et Messieurs,
Il y a des combats et des débats qu’il ne faut jamais fuir. Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes confrontés à une offensive idéologique sournoise, une guerre d’usure menée contre l’âme profonde de notre nation. Une guerre où l’on falsifie notre histoire, où l’on travestit nos repères, où l’on tente de déraciner l’Algérie de son socle millénaire pour l’accrocher à des tuteurs culturels venus d’ailleurs.
Ils veulent faire croire que l’Algérie est née d’hier, qu’elle ne peut exister qu’en miroir du Levant ou sous tutelle de l’Orient. Ils veulent effacer la voix des enfants de cette terre, bâillonner les penseurs de la lumière, et faire taire les porteurs de liberté.
Pire encore, cette entreprise d’effacement se joue désormais au sommet même de l’État. Quand des ministres écartent Tamazight des usages officiels, quand des institutions minorisent l’identité ancestrale du peuple, quand des symboles séculaires comme Axil sont effacés de nos espaces publics, c’est toute une culture, toute une mémoire que l’on tente de reléguer à la marge.
Nous disons avec fermeté : l’Algérie doit s’affirmer dans sa pluralité.
Notre identité n’est ni un arrangement, ni un compromis politique. Elle est le fruit d’une histoire millénaire, forgée par les résistances, les savoirs, les luttes et les sacrifices d’hommes et de femmes libres.
Nous ne laisserons personne falsifier Massinissa, Ben M’hidi, détourner l’héritage d’Abane Ramdane ou faire taire le combat de Matoub Lounès ou de Djamel Sabri.
Et à ceux qui, sous couvert de religion, cherchent à nous orientaliser, à imposer une vision fermée et importée de l’islam, nous répondons : la constitution a consacré la liberté de culte. Des Algériens ont embrassé l’islam comme une spiritualité de liberté, pas comme un carcan pour soumettre les consciences.
Nous refusons que l’Algérie devienne un poste avancé du wahhabisme, des Frères musulmans ou de quelque projet théocratique que ce soit. Nous sommes un peuple amazigh, libre par essence, qui a toujours su conjuguer foi et liberté, racines et modernité.
La confrontation idéologique que nous menons n’est pas celle d’un parti isolé. Ce n’est pas la lutte d’une direction seule dans l’arène, pendant que d’autres regardent depuis les gradins.
C’est un combat collectif, une bataille pour l’avenir de cette nation, qui doit mobiliser toutes les consciences vives du pays.
Des camarades ouvrent souvent la voie, et nous les saluons ici :
– Atmane Bensid, porte avec rigueur le combat pour une école qui éduque et non qui formate,
– Farida Merdaci, défend sans relâche la culture comme espace de liberté et de vérité,
– Sofiane Salah, Mohamed Labdouci et tant d’autres, sèment les graines de la formation et du savoir critique dans nos rangs et dans la société.
Le combat est là. Il est dans les écoles où l’on tente d’enseigner la soumission et non l’esprit critique.
Il est dans les médias où l’on impose un mensonge historique construit sur l’effacement.
Il est dans les institutions où l’on voudrait faire de l’Algérie un satellite culturel sans mémoire, ni avenir.
Les militants du RCD, héritiers des luttes démocratiques et porteurs d’un projet de modernité, ne reculeront pas.
Nous appelons toutes les forces vives, tous les intellectuels libres, toutes les associations citoyennes, les syndicats autonomes et la jeunesse consciente à nous rejoindre dans cette bataille décisive.
Car sans la défense de notre identité plurielle et authentique, il n’y aura ni démocratie véritable, ni justice sociale durable.
L’Algérie est amazighe dans son âme, plurielle dans ses expressions, méditerranéenne dans sa trajectoire, africaine dans ses racines et universelle dans ses aspirations.
Personne ne la réduira à une province orientale, à un appendice culturel, à un sous-peuple ni à un terrain d’expérimentation idéologique.
Notre devoir est de défendre cette Algérie là, libre et souveraine de son destin.
Notre responsabilité est de transmettre ce flambeau aux générations à venir.
Notre combat est juste, il est vital, et il continuera tant qu’il le faudra.
Mes chers amis,
J’aurais aimé terminer sur d’autres notes, mais la responsabilité exige de nous de répondre à certaines vilénies.
On m’apprend que des faussaires de la politique et des croque-morts de salon ont encore repris du service. Et bien, oui, il y a quelques jours, certains se sont découverts une nouvelle vocation : agents d’état, agent d’état civil falsificateurs, autoproclamés pour annoncer la mort du RCD. Mais quelle promotion ! On ne savait pas que les registres des naissances et des décès de partis politiques étaient détenus ailleurs.
Ils oublient qu’en 2018 déjà, les mêmes oracles, armés des mêmes rancœurs, avaient prédit notre disparition. Mais voilà, sept ans plus tard, le RCD est toujours debout, dans la rue, dans les luttes, dans les consciences. Eux, où sont-ils ?
Nous n’avons ni attendu leur bénédiction pour exister, ni besoin de leur avis pour continuer à lutter. Le RCD est un parti forgé dans les épreuves, nourri par le combat démocratique et porté par une génération qui ne courbe pas l’échine devant les menaces ou les trahisons.
Qu’est-ce que nous allons leur répondre ?
Qu’ils continuent à signer des actes de décès imaginaires, nous continuerons à écrire les pages vivantes du combat démocratique en Algérie.
Nous sommes un parti, nous sommes une famille. Attaquer des militants, chercher à déstabiliser le parti, instrumentaliser des agitateurs sans aucune consistance ni base sociale pour nous attaquer mérite aussi des réponses. On a pas l’habitude de se taire et nous répondrons à tout moment quel que soit l’individu, l’agitateur ou l’instigateur : voici pour ce moment qui nous réunit en attendant d’autres attaques auxquelles nous répondrons avec des noms et des responsabilités.
Ceux qui ont quitté le combat n’ont aucune leçon à donner à ceux qui le mènent encore.
Il est toujours plus facile d’attaquer de l’extérieur que d’assumer les responsabilités et les choix courageux quand on est à l’intérieur.
Ceux qui ont quitté le RCD – par lassitude, par calcul ou par reniement – ne peuvent effacer ni leur passé à nos côtés, ni leur abandon.
Nous ne répondrons pas à des règlements de comptes personnels ni à des frustrations déguisées en analyses politiques. Le RCD ne s’est jamais construit dans la nostalgie ou la rancœur. Il avance, malgré les obstacles et les trahisons.
Nous préférons le feu du combat aux conforts de l’amertume.
Que chacun assume où il se trouve : nous, nous sommes toujours là, aux côtés de ceux qui continuent à défendre la liberté et la démocratie.
L’histoire retiendra ceux qui sont restés debout. Pas ceux qui ont fui ou renié.
Vive le RCD
Vive l’Algérie libre et démocratique
Alger, le 11 juillet 2025
Atmane Mazouz
Président du RCD