En cette Journée nationale de la presse, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie rend hommage à toutes celles et ceux qui ont fait de l’information un acte de courage et de citoyenneté. Il salue les journalistes, rédacteurs, techniciens et travailleurs des médias qui, souvent dans la précarité et sous la contrainte, continuent à défendre le droit d’informer et le droit du peuple à savoir.
Depuis l’ouverture du champ médiatique au début des années 1990, la presse algérienne a connu des moments d’audace, de résistance et de sacrifice. Elle a tenu tête à la censure, au terrorisme islamiste et à la pression du pouvoir sous toutes ses formes. Beaucoup ont payé de leur vie leur attachement à la vérité, notamment durant la décennie noire, où les groupes terroristes islamistes ont assassiné de nombreux journalistes pour faire taire la liberté de penser et d’écrire.
Mais cette presse, jadis vivante et plurielle, traverse aujourd’hui l’une des périodes les plus sombres de son histoire. Sous le régime en place depuis 2019, les entraves à la liberté de la presse se sont multipliées : blocage de sites d’information, suspension de journaux, chantage à la publicité publique, procès politiques et emprisonnements injustes. À cela s’ajoutent les injonctions de boycott des activités de l’opposition démocratique, dont le RCD reste le principal ciblé, révélant la volonté d’imposer le silence à toute voix critique et de marginaliser le débat public.
La soumission d’une partie de la presse à la logique du pouvoir et l’autocensure imposée par la peur, la dépendance économique ou la résignation, contribuent à vider l’espace médiatique national de sa vitalité et de son rôle d’éveil citoyen. Cette fermeture des espaces d’expression internes laisse un vide que comblent désormais des sites et des réseaux étrangers qui, faute de médias libres en Algérie, participent à façonner l’opinion nationale en dehors de tout contrôle démocratique.
Le RCD rappelle avec force qu’aucune démocratie ne peut s’épanouir sans une presse libre, indépendante et responsable. Le parti a toujours dénoncé la répression des journalistes, la criminalisation de l’opinion, le poids du terrorisme islamiste et la pression constante du pouvoir sous toutes ses formes. Il réaffirme la nécessité d’une refonte profonde du cadre médiatique garantissant la liberté d’informer, la dépénalisation du délit de presse, la transparence dans l’attribution de la publicité publique et la mise en place d’une autorité de régulation indépendante du pouvoir exécutif.
La presse algérienne ne demande pas de privilèges. Elle revendique simplement le droit d’exister, de questionner et de contribuer à la construction d’un État de droit. En ce 22 octobre, le RCD s’incline devant la mémoire des journalistes tombés sous les balles du terrorisme islamiste et exprime sa solidarité avec ceux qui subissent aujourd’hui la répression ou le silence imposé.
L’avenir du pays dépendra de sa capacité à libérer la parole, à protéger ceux qui l’incarnent et à réhabiliter la presse comme pilier essentiel de la démocratie.
Pour une Algérie libre, juste et éclairée, défendons la liberté de la presse.
Alger, le 22 octobre 2025
Le RCD